Courses de rentrée : 3 pièges à éviter pour qu’elles se transforme en enfer

Blog Courses de rentrée : 3 pièges à éviter pour qu’elles se transforme en enfer

Par Marie-Charlotte CLERF le Mis à jour le 21/07/2020

achats de rentrée fournitures scolaires

Peut-on éviter l’inévitable stress lié aux courses de rentrée scolaire ? Y a-t-il des « bons plans » à connaître pour ne pas perdre en une après-midi de courses le bénéfice de toutes les vacances ? Faut-il céder à « l’appel des marques » des enfants ? Voici tout ce qu’il faut savoir pour ne pas « criser » !

Premier piège à éviter : emmener les enfants acheter les fournitures scolaires

Pour faire vos courses de rentrée sans stress, zappez vos enfants ! Ça semble idiot, mais ont-ils besoin d’être avec vous pour choisir les cahiers, feuilles ou stylos ? C’est certain, ils aiment vous accompagner pour faire leurs achats de rentrée…  Mais avez-vous calculé le prix à payer ?

1) Le stress : non, ils ne veulent pas CE cahier, mais CELUI-LA, car la couverture est plus jolie… SI, ils ont besoin d’un nouveau compas. Même si vous en aviez acheté un en juin : celui-ci faisait des ronds… ovales… Tout est sujet à discussion, à négociation… Le choix de la moindre gomme devient alors aussi important que le choix d’une maison… Et si vous faites bonne figure dans les allées du magasin, à la maison, soit vous vous écroulez, soit vous hurlez. Normal, ils ont réussi à vous mettre à bout de nerfs !

2) Le coût : avant la rentrée, tous les magasins proposent des lots : 1 paquet de copies doubles offert pour 3 achetés, 3 cahiers pour le prix de 2… Mais cela n’a aucune influence sur le choix de vos enfants… Et céder à leurs demandes fait mathématiquement augmenter la note de près de 30% !

Ils insistent pour venir avec vous ? Restez ferme : c’est vous qui décidez et qui payez ! Cependant les enfants seront sensibles au fait que vous reviendrez AVEC EUX choisir UN élément de leur liste de fournitures… Par exemple l’agenda ou le cahier de textes  (et bien sur le cartable pour l’entrée en CP) : vous mettez une limite de prix et ils font leur choix … Voilà de quoi venir à bout des résistances les plus ancrées !

Deuxième piège à éviter : faire ses courses de rentrée au dernier moment… ou trop tôt

Fin août, ou pire… le 1er samedi après la rentrée !

Vous vous préparez à vivre une situation pouvant rappeler aux plus anciens les courses pendant la guerre : les magasins prévoient des stocks importants, mais les lots si intéressants sont dévalisés très rapidement…  Et vous risquez de devoir faire 3 ou 4 magasins, avant de trouver LE cahier-répertoire à spirales de 64 pages, petits carreaux, format 21 X 29,7, couleur prune foncée… exigé par la prof de français !

Fin juin – début juillet n’est pas forcément une bonne idée non plus

Les lots ne sont pas encore mis en rayon, et vous allez payer plus cher vos fournitures !

Les super et hypermarchés s’équipent généralement à partir de début août... si c’est possible pour vous, préférez ce moment pour faire vos courses de rentrée ! Et profitez des lots pour faire des stocks : ainsi, pas de jérémiades lorsque vos enfants réalisent le dimanche à 22H qu’ils ont ABSOLUMENT besoin d’une colle, de feuilles ou de nouveaux crayons de couleur pour le cours du lundi 8H.

Un conseil cependant : mettez ces stocks à l’abri des petites mains, si possible sous clé. Et demandez à vos enfants de vous rapporter la règle cassée ou la colle vide pour avoir droit à une nouvelle. Sinon vos stocks d’un an risquent fort de disparaitre… en 3 mois !

La solution la moins stressante

Remettre la liste de fournitures à votre libraire ou votre magasin spécialisé (ex : Top Office) : c’est lui qui prépare tout. Vous n’avez plus qu’à payer et récupérer un paquet par enfant. Et n’oubliez pas de donner vos préférences : le meilleur prix ou le plus résistant ou  les marques…

Passer  commande sur les nombreux sites spécialisés en papeterie scolaire (Cultura, Bureau Vallée…), ou sur le site de l’association Scoleo. Ils vous livrent votre liste de fournitures scolaires en moins de 48h.

Troisième piège à éviter : les marques et les fournitures sous licences

Avant de céder – ou non- aux demandes de cartable ou chaussures de marques de vos enfants, il convient de comprendre POURQUOI ces demandes.

L’entrée au collège marque pour la plupart des enfants l’entrée en (pré)adolescence. Or c’est la période où le corps change (ce qui est fatigant et angoissant pour les enfants). C’est aussi l’âge où les jeunes prennent conscience qu’un jour, ils vont devoir aller vivre leur vie.  C’est-à-dire devenir  autonomes (logement, argent, nourriture, vêtements….). Et se construire un réseau social. Et c’est ce qui est si compliqué pour nos (pré)ados Acet âge, il FAUT faire partie du groupe que l’on a choisit. Pour cela, il faut porter les traits distinctifs du groupe. Mais à l’entrée au collège, le seul moyen que connaissent les jeunes pour faire partie d’un groupe, c’est d’en porter les marques distinctives. Qui passent par les marques bien sûr !

Refuser à son enfant tout vêtement ou cartable de marque… c’est prendre le risque de l’isoler dans sa vie de collégien. Accepter toutes les demandes d’achats de marque, c’est certes l’aider à intégrer un groupe social, mais ce n’est pas l’aider à prendre conscience de la valeur des choses. Ce n’est pas non plus mettre des limites claires aux demandes de nos enfants. Qui en ont tant besoin pour se construire.

Alors que faire ? Trouver un juste milieu ! Pour cela, plusieurs méthodes sont possibles 

Accepter d’investir dans UN produit de marque : à votre (pré)ado de choisir si ce sera le cartable ou les chaussures, le pantalon ou le blouson.  Pour le reste, il lui faudra patienter jusqu’à Noël, son anniversaire ou l’année suivante !

– Lui dire « je paye le prix de l’objet SANS la marque. Tu as de l’argent (de poche ou d’anniversaire…) : toi, tu complètes si tu veux une marque ».

Lui donner un budget global. Faire avec lui la liste de ce dont il a besoin : à lui de répartir marque / sans marque.

Et dans tous les cas, ne pas tenter de le convaincre que « les marques c’est nul » : ça ne marchera pas !

Mais  lui poser les questions « qui serais tu si tu n’avais pas ce cartable (chaussures….) de marque ? (lui laisser le temps de répondre) Que penses-tu qu’il se passerait pour toi si tu n’avais aucune marque ? (idem) Et finir en lui disant : « tu vois à quel point certaines marques font peser un poids fort sur toi. Je ne te dis pas qu’il ne te faut pas de marques. Mais je veux que tu prennes conscience de la pression de ces marques sur vos vies. En être conscient, c’est la première étape vers une plus grande liberté ! »

Bonnes courses de rentrée !

Marie-Charlotte Clerf

Thérapeute Vittoz certifiée, coach certifiée en développement personnel,  formatrice parentale. Elle a créé « MC2 coach-famille » pour aider les parents à améliorer leur  vie de famille. Ses spécialités : accompagner chaque membre de la famille à  trouver sa juste place, faire progresser la communication et les relations parents / enfants et enfants entre eux  , favoriser  la prise de conscience de ses points forts et des points d’amélioration possibles, aider à sortir d’un burn-out familial ou d’une dépression, se sentir utile et plein d’énergie, tout en ayant le temps de s’ occuper de soi-même…
www.coach-famille.fr
contact@coach-famille.fr – 06 60 87 20 35

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