Une bonne mère doit-elle arrêter de travailler ?

Blog Une bonne mère doit-elle arrêter de travailler ?

Par Marie-Charlotte CLERF le

Les plus chanceuses peuvent choisir : travailler ou rester à la maison pour s’occuper de leurs enfants. Mais la plupart des mères n’ont pas le choix : leur travail est une nécessité économique… Ou bien leur état de santé ou celui d’un de leurs enfants ne leur permet pas de travailler… Mais quelle que soit la situation, il est légitime de se poser la question : « devrais-je (arrêter de) travailler ? »

C’est même nécessaire… sinon :

-    A la maison, avec vos enfants, vous risquez de déprimer : « je ne m’épanouis pas ici… quand pourrai-je -ENFIN- penser à moi ? »
-    Au bureau, vous risquez de vous inquiéter : « qu’est ce que je fais ici à traiter ce dossier, alors que mon fils est malade ? Ou qu’il s’enfonce à l’école ? »

Et si je vous dis :  « Comment cela ? Vous avez des enfants et vous travaillez ? Comment voulez-vous qu’ils grandissent sereinement ? Qu’ils deviennent des adultes responsables ? Qu’ils aient une bonne estime d’eux-mêmes ?… » Comment vous sentez-vous maintenant ? Coupable ? Normal, c’est bien le cœur du problème !

Alors comment faire pour choisir et assumer ce choix ?

Stop à la volonté de perfection !

En tout premier lieu, n’oubliez pas : vous êtes humaine…. Donc faillible ! Personne dans ce monde n’est parfait.Ce n’est pas parce qu’il vous arrive de vous tromper (dans votre emploi, dans l’éducation que vous donnez à vos enfants, ….) que vous devez remettre en cause vos choix de vie : quand vous les avez fait, c’est qu’ils vous semblaient les plus appropriés à la situation, ou les moins mauvais à ce moment-là. Peut-être est-il simplement temps de réfléchir à leur validité aujourd’hui. Car tout change : l’environnement, vous, vos enfants… et un choix posé un jour, ne l’est pas forcément pour toujours !

Comment décider s’il faut ou non travailler ?

Aujourd’hui, de quoi avez-vous besoin ?  Eduquer vos enfants ? Ramener un salaire ?  Notez-les de façon détaillée.  Pour chaque besoin, indiquez  dans une colonne ce que ça vous permettrait d’avoir, de faire, de gagner si ce besoin était comblé : apporter une bonne qualité de vie à vos enfants et à vous-même ? Vous épanouir  ? Etre détendue ? Avoir une vie sociale remplie ? Avoir une maison toujours impeccable ? Rien n’est mauvais, et rien n’est identique d’une personne à l’autre.

Notez ensuite dans une autre colonne ce que vous auriez à perdre si ce besoin était comblé : ne pas voir grandir vos enfants, avoir fait des études pour rien…

Ce que vous avez à gagner… et à perdre 

Puis notez chacune de vos réponses sur une échelle de 1 à 10 ou 1= très peu important et 10 = indispensable. Ex : gagner un salaire : 10/10 ou … 1/10 selon votre situation financière !  Voir grandir vos enfants : 9/10… Enfin, additionnez les notes de la colonne « gagner » et celles de la colonne « perdre » : votre plus haute note indique, normalement, le choix qu’il serait logique que vous fassiez !

Faire le deuil du « non choix »

Quand vous avez fait un choix, cela veut dire que vous renoncé à l’autre solution, et ça aussi il convient de l’accepter, d’en faire le deuil, dit-on en thérapie  : vous avez décidé de travailler ? Vous ne pourrez effectivement pas être à la sortie de l’école pour vos enfants ! Vous avez choisi d’arrêter – temporairement ou définitivement – votre activité professionnelle ? Vous ne pourrez pas vous épanouir professionnellement ! Sauf si vous possédez le don d’ubiquité et dans ce cas, merci de m’appeler pour m’expliquer comment vous vous y prenez !

Posez des limites claires et apprenez à déléguer

Puis demandez-vous comment concrètement répondre à vos autres besoins : déléguez tout ce qui peut l’être. Si vous travaillez, quelle solution de garde et/ou de devoirs avez-vous choisi pour vos enfants ? Dîtes-leur clairement : « avec votre père, nous avons décidé que je retravaillerai. Aussi le soir, vous ferez vos devoirs à l’étude… ou chez une nourrice… ou tout seuls….  Ils ont toute ma confiance… et je leur confère mon autorité en notre absence. » Cela permettra à vos enfants de savoir que votre choix n’est pas négociable, et que ce n’est pas un choix par dépit ! Très important pour vous aider à abandonner votre culpabilité et poser des limites claires.

N’hésitez pas à déléguer aussi au bureau, dans la famille…

Si vous arrêtez de travailler, n’hésitez pas à vous investir dans une association pour nourrir votre besoin de faire fonctionner votre intelligence, de nouer des relations sociales, d’aider…
Un bon truc pour ne pas mélanger vie pro et vie perso : changez de tenue (ou d’accessoire) quand vous passez d’une activité à l’autre. Par exemple, enfilez des chaussures à talons quand vous arrivez au bureau. Retirez-les quand vous rentrez ! Ca marche aussi avec les activités associatives.  Ainsi, quand vous êtes au travail, vous n’êtes pas en pensées avec vos enfants. Et vive-versa !

Profitez du moment présent

Le secret est enfin de profiter à fond de ce que vous avez choisi, sans penser au reste ! Vous avez choisi de travailler : qu’est-ce que ça vous apporte ? Un salaire, ce n’est pas négligeable ! Mais peut-être aussi pouvez-vous apprendre à apprécier certaines des choses que vous faites, et quand la culpabilité pointe son nez, n’hésitez pas à vous dire « j’ai CHOISI d’être ici.. parce que ça me permet de… (listez les valeurs de votre première liste : avoir une vie agréable, nous offrir des vacances, une femme de ménage ou de m’épanouir…) ! alors j’assume ! ». Vous constaterez que de voir les choses positivement vous aidera à passer plus facilement ces instants de déprime.

Et si ce n’est pas suffisant ? Contactez un(e ) coach qui vous aidera à déterminer votre objectif et à l’atteindre.

A lire :

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Marie-Charlotte Clerf coach familialMarie-Charlotte Clerf
Thérapeute Vittoz certifiée, coach certifiée en développement personnel,  formatrice parentale. Elle a créé « MC2 coach-famille » pour aider les parents à améliorer leur  vie de famille. Ses spécialités : accompagner chaque membre de la famille à  trouver sa juste place, faire progresser la communication et les relations parents / enfants et enfants entre eux  , favoriser  la prise de conscience de ses points forts et des points d’amélioration possibles, aider à sortir d’un burn-out familial ou d’une dépression, se sentir utile et plein d’énergie, tout en ayant le temps de s’ occuper de soi-même…
www.coach-famille.fr
contact@coach-famille.fr – 06 60 87 20 35

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