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L’enfance de l’art d’Hola Frida

Par Bénédicte Flye Sainte Marie - Mise à jour le

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Les cinéastes André Kadi et Karine Vézina nous offrent dans le film d’animation Hola Frida un regard plein de fraicheur et de pertinence sur l’enfance de la peintre Frida Kahlo, devenue icône de la pop culture. Au cinéma le 12 février. Et on vous offre des places du 29 janvier au 10 février dans l’espace Concours !

Hola Frida : l’histoire

Au début du vingtième siècle, la petite Frida coule des jours heureux à Coyoacán, dans le centre du Mexique, entourée de Matilde et Guillermo, ses parents et de sa sœur cadette Cristina. Mais ce quotidien idyllique, ponctué de rires et de jeux, va bientôt être terni par la poliomyélite, alors qu’elle n’a que six ans. Cette grave maladie infectieuse va être en effet très près de lui coûter la vie. Elle déformera sa jambe droite, lui laissera une santé très fragile et l’empêchera d’être aussi intrépide qu’elle ne l’était auparavant. Surnommée « patte de canard » par ses camarades à l’école, stigmatisée à cause de son handicap, Frida devra combattre les moqueries et montrer ce qu’elle vaut.

Heureusement, son énergie et sa volonté lui permettront de rivaliser, sur les terrains de sports et ailleurs, avec ceux qui, parmi les garçons, la prennent de haut !  Pour faire un pied de nez au destin et avec le soutien de son père, Frida va alors décider de se destiner au métier de médecin. Très sévèrement blessée lors d’un accident de la route qui altérera encore sa mobilité, elle sera obligée à l’orée de l’âge adulte, de renoncer à ce projet. Mais la très longue convalescence qu’elle traversera lui permettra de découvrir la peinture et forgera son incroyable vocation.

 

A partir de quel âge ?

On pourra aller voir Hola Frida dès 6 ans.

L’avis de MAFAMILLEZEN

Sujet central de très nombreux livres, documentaires et autres fictions, estampillée aussi sur de très nombreux objets dérivés, la très haute en couleurs Frida Kahlo est une source d’inspiration intarissable, voire un très bon filon marketing. Mais très peu de ces créations se sont intéressées à ce qu’était Frida avant qu’elle devienne une figure publique. C’est justement ce qu’a la bonne idée de faire Hola Frida, long-métrage destiné au jeune public. Il dépeint ses premières années et met en exergue ce qui a conduit dans son parcours à ce qu’elle devienne la femme d’exception qu’on l’on connait.

Il est ainsi très intéressant de découvrir (ou de redécouvrir) que le caractère pugnace et audacieux de la petite Frida est le fruit de l’éducation bienveillante, tendre et soutenante dont elle a bénéficié au sein de sa famille. Caractère qui s’est aussi et surtout forgé grâce ou à cause de la souffrance dont elle a fait l’expérience. Après avoir contracté la polio tout d’abord, puis subi son grave accident. Et qui s’est forgé au contact du spectre de la mort qu’elle a si souvent côtoyé et qu’elle a réussi à tenir en respect. Quand on a triomphé de ce genre d’épreuves, on ne craint plus grand-chose. Et notamment pas de lutter contre les a priori sexistes et les mauvaises langues qui jugeaient à l’époque que la profession de peintre n’était pas un métier pour les femmes ! Notre héroïne n’a pas peur non plus de clouer le bec à ceux qui seraient tentés d’ironiser sur ses différences physiques. Hola Frida offre ainsi une jolie réponse aux stéréotypes genrés et aux préjugés validistes.

Mais s’il y a du fond dans ce film, la forme est aussi très aboutie. Les teintes chaudes et joyeuses des personnages comme des décors, le graphisme tout en rondeurs, qui est simple sans être simpliste, sont un vrai bonheur pour les yeux. Notamment quand l’histoire se fait fantasmagorique. Par exemple lorsque Frida affronte cette terrifiante créature qu’est la Muerte. Ou dans les moments où elle dialogue avec son double imaginaire. Et on se laisse bercer avec bonheur par le timbre bien choisi d’Olivia Ruiz, qui est la voix parlée de Frida à partir de la fin de l’adolescence et l’interprète des chansons du film.

André Kadi, le coréalisateur, qui était déjà celui de Dounia et la princesse d’Alep, confirme donc tout bien le bien qu’on pense de lui !

Hola Frida
Réalisé par : Karine Vézina et André Kadi
Avec les voix de :
Olivia Ruiz, Emma Rodriguez et Emma Gonzalez
Genre :
Animation
Durée :
1h22
Sortie au cinéma :
le 12 février 2025

Je m’appelle Frida Kahlo (Casterman)

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C’est l’album qui a inspiré le film, et qui dont les tomes 1 et 2 ont remporté un immense succès. Frida l’enfant se raconte à travers les joies, les peines et les épisodes marquants de sa vie. Les illustrations riches, colorées et pleines d’humour de l’illustratrices d’origine mexicaine Cara Carmina traduisent à la perfection l’univers de l’artiste Frida Kahlo.

Par Sophie Faucher, parution le 5 février 2025, 14,95 € – Commander sur Amazon
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