Production 100 % française, Falcon Express, film d’animation réalisé par Benoît Daffis et Jean-Christian Tassy, nous fait partager la drôle d’épopée d’un groupe d’animaux enfermé à bord d’un train fou. Riche de nombreuses références à la pop-culture, à l’actualité, rythmé et plein d’humour, il sait embarquer ses spectateurs ! Au cinéma le 2 juillet. On vous offre des places dans l’espace Concours Mafamillezen !
Falcon Express : l’histoire
Généreux, débrouillard et un peu magouilleur, Falcon, un raton-laveur, de son vrai nom Maurice, vit de petites combines dont il n’hésite pas à partager les fruits avec ses nombreux amis de la rue, aussi fauchés que lui. Un jour, il croit réaliser une belle opération en participant à la veille de Noël au sabotage d’un train rempli de superbes victuailles dont il compte bien s’emparer.
Mais il s’avère que lui-même s’est fait rouler dans la farine par Hank, avec qui il a monté cette arnaque. Ce blaireau agressif et sans principes s’est servi de Falcon pour se venger de Rex, un chien policier qui l’a autrefois arrêté et envoyé à la fourrière pendant des années et qui se trouve à bord. Hank a en effet en tête de provoquer le crash de tout le convoi, une fois que ses passagers humains seront évacués et de causer ainsi la mort de son ennemi juré.
Armé de sa seule ingéniosité, Falcon tente alors l’impossible pour éviter que ce terrible accident survienne. Pendant ce temps-là, un binôme de journalistes télé, avide de sensationnalisme, suit en direct par caméras interposés ces péripéties et croise les doigts très fort pour que le désastre arrive et nourrisse leur machine à buzz…
A partir de quel âge ?
Vous pourrez emmener vos enfants voir Falcon Express dès 6 ans.
L’avis de MAFAMILLEZEN
En matière d’animation, Falcon Express est la (très belle) surprise de l’été ! D’abord, parce que l’histoire est rondement menée. On ne s’ennuie pas une seconde jusqu’à l’explosif dénouement final, qu’on ne dévoilera évidemment pas pour ne rien spoiler. Et sans du tout chercher à les reproduire à l’identique, les scènes de tension et de bagarre, très spectaculaires, n’hésitent pas à aller puiser l’inspiration du côté du cinéma d’action. Lorsque Falcon-Maurice affronte Hank sur le toit des wagons, on ne peut s’empêcher d’y voir comme un joyeux clin d’œil à des films comme Indiana Jones et le cadran de la destinée, Bons baisers de Russie, Skyfall ou dans un registre plus familial Paddington 2. Le tout est saupoudré d’une bande-originale taillée sur mesure dont le point d’orgue est la Neuvième Symphonie de Beethoven interprétée à la guitare électrique (alias l’hymne européen), un morceau qui risque de secouer vos neurones !
Ce qui rend également ce long-métrage très attachant, c’est son ancrage dans l’époque, avec des allusions très claires aux inégalités sociales, à la course éperdue au scoop et à la catastrophe sur les chaines infos, à l’hypocrisie marketée des influenceurs et à la vacuité de certaines méthodes de reconnexion à soi, qui sont parfois des excuses pour cultiver l’égoïsme…
Mais le gros point fort de cet opus, ce sont surtout ses personnages. Dans Falcon Express, il n’y a pas d’un côté, un héros qui occupe toute la lumière, de l’autre, des protagonistes qui font de la figuration. Si notre raton-laveur a une jolie partition à jouer, il en va de même pour celles et ceux qui l’entourent. Maguy, la petite femelle ocelot, intelligente et pragmatique et son gimmick “sinon on va tous mourir” nous conquièrent à la première seconde. Le canard, dont on adore l’accent du Sud-Ouest et la capacité à motiver ses troupes façon coach de rugby. Randy, le chihuahua qui a le cerveau complètement retourné par les réseaux sociaux, les fake-news qui y pullulent et le sucre qu’il absorbe. Et enfin, le poisson rouge et la tortue, comédiens désabusés qui se croient condamnés à jouer les acteurs de seconde zone, sont hilarants et irrésistibles.
Bref, Falcon a beau être peu menteur sur les bords, avoir été élevé par un pigeon et non pas par un condor, comme il le raconte à tout le monde, il sait voler haut. Visuellement, scénaristiquement, tout est abouti à l’écran. Et c’est une fierté de constater que les studios d’animation français sont capables de produire des films de cette qualité, malgré des moyens qui n’ont rien à voir avec les budgets dont disposent les longs-métrages américains.
Falcon Express
Réalisé par : Benoît Daffis et Jean-Christian Tassy
Avec les voix de : Damien Ferrette, Herve Jolly et Kaycie Chase
Genre : Animation
Durée : 1h 26min
Sortie au cinéma : le 2 juillet 2025
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