
Un cambriolage laisse rarement indemne. Outre la perte des objets, c’est souvent le sentiment de sécurité qui vacille. L’indemnisation repose sur plusieurs critères et avant d’entrer dans les démarches, il est donc utile de rappeler le rôle de la garantie vol et vandalisme. Dans les lignes qui suivent, nous faisons le point sur les différentes situations prises en charge, les réflexes à adopter dès la découverte du cambriolage, et les étapes du processus d’indemnisation.
Quels types de vols sont couverts par l’assurance habitation ?
Tous les vols ne se ressemblent pas… ni ne donnent lieu à la même indemnisation. En assurance habitation, la garantie vol et vandalisme précise les situations dans lesquelles votre assureur peut intervenir.
Dans la majorité des contrats, elle couvre :
- le vol avec effraction (porte forcée, serrure fracturée, vitre cassée) ;
- le vol par escalade ou pénétration non autorisée dans le logement ;
- le vol commis avec menaces ou violences envers l’assuré ;
- le vol par usage de fausses clés ou par introduction clandestine (souvent appelé “vol à la fausse qualité”).
Le vol sans effraction n’est pas toujours couvert par l’assurance habitation. Il correspond aux situations où aucune trace d’effraction n’est constatée : porte restée ouverte, fenêtre mal fermée ou intrusion par ruse.
Dans ce cas, tout dépend des garanties prévues au contrat et du respect des règles de sécurité indiquées.
La garantie vol et vandalisme peut aussi prendre en charge les dégâts causés au logement (serrure forcée, vitre cassée, porte endommagée), et pas seulement les objets volés.
Le montant de l’indemnisation varie ensuite selon la formule choisie, les plafonds prévus et la franchise appliquée.
Quelles démarches effectuer dès la découverte du cambriolage ?
Réagir vite est essentiel. Plus la déclaration est effectuée rapidement, plus les chances d’obtenir une indemnisation juste sont élevées.
Qui contacter et dans quels délais ?
Dès que vous découvrez un vol ou une effraction, prévenez rapidement les autorités :
- Appelez la police ou la gendarmerie (17 ou 112) pour signaler le cambriolage.
- Déposez plainte dans les 24 heures et conservez le récépissé remis par les forces de l’ordre.
- Transmettez ensuite une copie du procès-verbal à votre assureur.
Vous avez jusqu’à deux jours ouvrés après la découverte du vol pour déclarer le sinistre à votre compagnie d’assurance (article L113-2 du Code des assurances).
Si la déclaration intervient plus tard, l’assureur peut refuser l’indemnisation si ce retard complique l’évaluation du préjudice.
Comment préparer votre déclaration ?
Pour accélérer le traitement de votre dossier, rassemblez dès le départ tous les éléments utiles :
- la liste des objets volés accompagnée de leur estimation ;
- les factures, certificats d’expertise ou photos des biens concernés ;
- les preuves matérielles du cambriolage : porte fracturée, traces d’effraction, témoignage d’un voisin ou enregistrement de télésurveillance.
Il est déconseillé de déplacer ou de nettoyer les lieux avant le passage des forces de l’ordre ou de l’expert d’assurance : certains indices peuvent être déterminants.
Quelles précautions prendre pour limiter le risque de vol ?
Anticiper reste la meilleure manière d’éviter un sinistre. Même si aucun logement n’est à l’abri d’un cambriolage, certaines habitudes simples permettent de réduire considérablement les risques.
4 bons réflexes à adopter au quotidien
- Verrouillez toutes les ouvertures, même pour une courte absence.
- Ne laissez jamais vos clés à proximité de l’entrée, sous un paillasson ou dans un pot de fleurs.
- Simulez votre présence grâce à un éclairage programmable ou à un système de domotique.
- Prévenez la police ou la gendarmerie avant un départ prolongé, via le dispositif Opération Tranquillité Vacances.
Renforcer la sécurité de votre logement
Un logement bien protégé dissuade la majorité des tentatives d’intrusion. Installer une porte blindée, une serrure multipoints, des volets sécurisés ou un système d’alarme connecté peut non seulement rassurer les occupants, mais aussi valoriser le bien auprès de l’assureur. Lors de la souscription d’une assurance habitation en ligne, ces dispositifs peuvent être pris en compte dans l’évaluation du niveau de sécurité du logement. Cela permet d’adapter votre contrat à votre situation réelle, tout en facilitant vos démarches depuis votre espace client.
Comment se déroule l’indemnisation après un vol ?
On peut tout anticiper, mais un cambriolage reste toujours possible. Dès que la déclaration est transmise, l’assureur enclenche la procédure d’indemnisation conformément aux règles du Code des assurances.
Une fois le dossier complet, un expert peut être dépêché pour examiner les lieux : il vérifie les circonstances du vol, évalue les dégâts et estime la valeur des biens manquants.
Ses conclusions reposent à la fois sur vos justificatifs (factures, photos, certificats) et sur ce qu’il observe directement lors de sa visite.
L’indemnisation est ensuite calculée selon plusieurs critères :
- la valeur d’usage ou la valeur à neuf du bien, selon les garanties souscrites ;
- la franchise prévue au contrat ;
- les plafonds d’indemnisation applicables à certaines catégories d’objets (bijoux, œuvres d’art, matériel électronique…).
Si le montant estimé par l’expert ne correspond pas à vos attentes, vous pouvez demander une contre-expertise amiable. En cas de désaccord persistant, un troisième expert peut être désigné pour trancher.
Pourquoi certaines situations ne sont pas indemnisées ?
Une garantie vol ne s’applique pas à tous les cas de figure. Chaque contrat d’assurance habitation comme celui d’Eurofil définit clairement les circonstances dans lesquelles l’indemnisation peut être refusée ou réduite.
Certaines situations entraînent automatiquement une absence d’indemnisation, car elles sortent du cadre contractuel. C’est notamment le cas :
- des vols commis par un membre du foyer ou avec sa complicité ;
- des cambriolages survenus lors d’une inoccupation prolongée du logement, au-delà du délai indiqué dans le contrat (souvent 90 jours) ;
- du non-respect des mesures de sécurité exigées.
L’assureur peut alors estimer que la protection du logement n’a pas été suffisante et réduire, voire refuser, l’indemnisation.
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