
Avec l’âge, nos besoins de santé évoluent. À l’approche de la retraite, il devient essentiel d’adapter sa couverture santé pour bien vieillir. Mais entre optique, soins dentaires, audition, hospitalisation ou médecines douces, que faut-il couvrir en priorité après 50 ans ? On vous aide à y voir clair.
Vivre plus longtemps… et en bonne santé : un vrai défi
C’est un constat, on vit de plus en plus vieux. En 2024, selon l’Insee*, la France comptait plus de 30 000 centenaires, soit 30 fois plus qu’en 1970. Et selon les projections, ils pourraient être plus de 200 000 en 2070. D’ici 2050, près d’un tiers de la population française aura 65 ans ou plus.
Vivre vieux, d’accord. Mais en bonne santé, c’est une autre histoire. Véronique Lefebvre des Noettes, psychiatre du sujet âgé, le résume ainsi dans sur The Conversation : « Le vieillissement, qui n’est pas une maladie mais un processus naturel, transforme progressivement l’adulte en bonne santé en un individu fragile. Il y a donc une double injonction : vieillir le plus tard possible et vieillir bien, sans paraître vieux. »
Bien vieillir ne relève donc pas seulement de la chance. C’est aussi une question de prévention, d’accompagnement, et de bon sens. Et cela commence en adaptant sa couverture santé à ses besoins réels.
Après 50 ans, pourquoi revoir sa couverture santé ?
À 50 ou 55 ans, on ne se sent pas encore “senior”, et pourtant c’est une période charnière. C’est souvent à cet âge qu’apparaissent les premiers besoins médicaux spécifiques. La vue baisse, les soins dentaires se multiplient, et les bilans de santé deviennent plus fréquents. Même si l’on se sent en pleine forme, notre corps commence à manifester qu’il a besoin d’un peu plus d’attention.
C’est aussi à cette période que se prépare la transition vers la retraite. Beaucoup d’actifs ne réalisent que tardivement que leur mutuelle d’entreprise s’arrêtera au moment de leur départ en retraitre. Pour éviter d’être pris de court, mieux vaut anticiper en comparant dès maintenant les solutions d’assurance santé pour les retraités, pensées pour couvrir les besoins réels des années à venir.
Les soins dentaires, optiques et auditifs : les grands oubliés de la Sécu
Ces trois postes de santé sont ceux qui évoluent le plus avec l’âge… et qui coûtent souvent le plus cher. Pourtant, ce sont aussi ceux qui sont le moins bien remboursés par l’Assurance maladie.
Les dents, d’abord. Couronnes, implants, bridges : les soins dentaires deviennent plus lourds, plus techniques, et surtout plus onéreux. Même avec le dispositif “100 % santé”, certains actes restent à votre charge.
Côté optique, la presbytie devient quasi inévitable avec l’âge. Les verres progressifs, souvent nécessaires, peuvent coûter plusieurs centaines d’euros, tout comme les montures. Les opérations de la cataracte sont fréquentes. Là aussi, une couverture renforcée est indispensable.
Enfin, l’audition est une problématique souvent sous-estimée. Pourtant, selon l’Inserm**, un tiers des personnes de plus de 65 ans souffre d’une perte auditive liée à l’âge. Les aides auditives représentent un budget conséquent, surtout si elles ne sont que partiellement prises en charge.
L’hospitalisation : mieux vaut être bien couvert avant d’en avoir besoin
L’hospitalisation est souvent synonyme de frais inattendus : chambre individuelle, forfait journalier, frais de confort ou encore dépassements d’honoraires. Même une intervention bénigne peut entraîner un coût non négligeable.
La question n’est pas de vivre dans l’angoisse d’un accident de santé, mais d’éviter les mauvaises surprises. Une assurance santé senior adaptée inclut une prise en charge complète ou renforcée de ces frais, qui peuvent vite impacter un budget à la retraite.
Médecines douces : un confort de plus en plus recherché
Ostéopathie, acupuncture, sophrologie, naturopathie… À partir de 50 ans, beaucoup de personnes se tournent vers ces pratiques dites de médecine douce pour améliorer leur qualité de vie, soulager des douleurs chroniques ou simplement prendre soin d’elles autrement.
Ces soins alternatifs restent en grande partie à votre charge, car la Sécurité sociale ne les rembourse que très partiellement, voire pas du tout. Certaines mutuelles santé pour seniors proposent un forfait annuel dédié aux médecines douces. C’est le genre de garantie qui peut devenir très utile si vous y avez recours souvent.
Encore actif à 55 ou 60 ans ? C’est le bon moment pour anticiper
Si vous êtes toujours salarié, vous bénéficiez sans doute d’une mutuelle d’entreprise. Mais cette couverture prend fin à la retraite. Et passé un certain âge, les cotisations individuelles augmentent fortement. De nombreux contrats appliquent en effet des hausses automatiques dès 65 ou 70 ans.
D’après une enquête OpinionWay pour la Carac***, 57 % des retraités déclarent s’être préoccupés de leur couverture santé à partir de 50 ans, et 60 % d’entre eux l’ont fait avant même de quitter la vie active. Comme quoi, anticiper, c’est loin d’être inutile.
Choisir une bonne assurance santé après 50 ans, ce n’est pas craindre de vieillir. C’est juste prendre soin de soi, de sa santé et de son équilibre de vie. Pour bien vieillir, mieux vaut s’y préparer tôt… et sereinement.
Sources :
*Insee Première • n° 1943 • Avril 2023
** Inserm : Troubles de l’audition – Surdités (novembre 2023)
*** Opinionway/Carac « Argent et retraite : où en sont les Français ? » menée entre le 11 et le 19 mars 2020 auprès d’un échantillon de 1003 répondants de 35 à 65 ans.
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