Les Grands esprits, une leçon de pédagogie très humaine

Blog Les Grands esprits, une leçon de pédagogie très humaine

Par Bénédicte Flye Sainte Marie le

Affiche Les Grands Esprits

Muté pour un an dans un établissement de banlieue classé en REP, l’agrégé François Foucault, jusqu’alors professeur à Henri IV, va devoir composer avec une réalité aux antipodes de celle qui était la sienne auparavant. Les Grands esprits est une comédie fine et positive signée Olivier Ayache-Vidal, en salles le 13 septembre.

Les Grands esprits : l’histoire

Fils d’un célèbre homme de lettres et prof de français dans le très huppé lycée Henri IV, François Foucault, malgré sa quarantaine bien entamée, ne s’est jamais aventuré très loin du Vème arrondissement. Mais la petite phrase qu’il prononce lors d’un cocktail mondain dédié au lancement du dernier livre de son père, va faire basculer le cours de sa vie bien rangée.

Pris au mot par une séduisante conseillère du Ministère de l’Education Nationale à laquelle il affirme qu’il est absurde d’affecter les enseignants les plus jeunes et inexpérimentés dans les établissements les plus complexes, il va être envoyé en mission à Stains, à une quinzaine de kilomètres de la capitale, au cœur d’un collège de REP (Réseau d’Education Prioritaire).

Celui qui distillait son ironie mordante auprès des « enfants sages » d’Henri IV va y faire face à un public tout à fait différent. Il se retrouve confronté à des élèves dissipés, voire totalement ingérables, à la traîne dans à peu près toutes les matières. Et notamment au plus coriace d’entre eux, Seydou, grand habitué des conseils de discipline.

François va devoir remettre en cause ses méthodes de travail et prendre des chemins de traverse afin de pouvoir inculquer le plaisir d’apprendre à ces âmes rétives.

A partir de quel âge ?

A partir de 10 ans, sachant que l’intrigue se déroule dans un collège et que cette génération se sentira forcément davantage concernée. Mais la force et la simplicité du propos, ainsi que l’humour qui traverse de bout en bout ces Grands Esprits devraient également plaire aux lycéens. Les parents seront quant à eux ravis de cette leçon de pédagogie très humaine.

L’avis de MAFAMILLEZEN

Quelques semaines après une rentrée qui a vu s’écharper partisans et opposants aux réformes scolaires, Les Grands esprits d’Olivier Ayache-Vidal font souffler un vent frais très salutaire sur l’univers de l’école.

D’abord parce que Denis Podalydès campe avec maestria ce prof à l’ancienne que les événements et certaines rencontres vont faire évoluer et amener à s’ouvrir davantage. Ensuite, parce que ce long-métrage véhicule de très jolies valeurs d’espoir et d’altruisme. Certains lui reprocheront justement de verser dans la veine du feel-good facile ou du happy-end, mais ce n’est franchement qu’à moitié le cas, à bien le regarder.

D’autres seront tentés aussi de critiquer le fait qu’il semble édulcorer le quotidien, parfois très âpre, des enseignants qui exercent dans les zones difficiles. Là aussi, ce serait faire un faux-procès à ce film. Olivier Ayache-Vidal a en effet passé pas moins de deux ans et demi en immersion complète au collège Barbara de Stains pour le préparer et le tourner, aux côtés de vrais élèves de 5e, 4e et 3e. Ce sont eux qui apparaissent à l’écran, parfois aux côtés de leurs parents. On est donc beaucoup plus proche du docu-fiction que du scénario hollywoodien !

Les réactions enthousiastes des profs de REP présents lors de la projection prouvent d’ailleurs, s’il en était besoin, combien le réalisateur a su viser juste avec cet opus…

Réalisé par : Olivier Ayache-Vidal
Avec :  Denis Podalydès, Léa Drucker et Adboulaye Diallo
Genre : Comédie dramatique
Sortie au cinéma : le 13 septebmre 2017
Durée : 1h46
A partir de : 10 ans

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