5 sources d’espoir pour les familles monoparentales

Blog 5 sources d’espoir pour les familles monoparentales

Par Wassila Djellouli le

Les familles monoparentales, dont le parent est à 86% une femme, sont aujourd'hui les premières victimes de la pauvreté. Solitude, fatigue extrême, problèmes de logements etc, la liste de leurs difficultés est longue. Heureusement, tous les espoirs d'amélioration sont permis : Christine Kelly est allée porter 5 propositions devant Brigitte Macron à l'Elysée le 3 avril dernier, après un débat à l'Assemblée Nationale avec 250 familles monoparentales.

Lorsque Christine Kelly, journaliste et aujourd’hui ex-membre du CSA, décide il y a 9 ans de s’investir pour les autres, la cause de la monoparentalité lui apparaît comme une évidence. « En  observant mes copines et mes voisines qui galéraient, j’ai vu que c’était un véritable sujet », se souvient celle qui crée alors l’association K d’urgences, devenue aujourd’hui l’association K.

40% des pensions alimentaires ne sont pas versées correctement

Premier constat après un sondage Opinion Way initié par ses soins : les personnes qui se retrouvent seules avec un ou des enfants ont grandement besoin de ressources. « Elles n’ont pas l’allocation familiale au premier enfant, alors que 56% d’entre elles n’ont qu’un seul enfant, et qu’un grand patron d’entreprise qui a 4 enfants lui y a droit ! ».

Une injustice qui s’ajoute parfois à des irrégularités dans le versement des pensions alimentaires « 40% ne sont pas versées ou pas dans les temps », selon Christine Kelly. Et lorsque l’urgence de travailler beaucoup se fait sentir, se pose le problème de la garde des enfants. « C’est le premier frein à l’emploi. Le 3 avril, devant Brigitte Macron, des mamans ont raconté qu’elles avaient dû arrêter de travailler car il leur a été impossible de faire garder leur enfant en horaires décalés », raconte la journaliste.

La garde des enfants, frein à l’emploi et à la vie affective

Maud, qui s’est retrouvée seule avec un enfant de 5 ans et un bébé de 6 mois a heureusement pu compter sur la crèche de sa petite bourgade de la banlieue toulousaine pour continuer à travailler. Mais elle avoue qu’il lui serait également parfois utile de confier ses enfants à ce type de structures le soir ou le weekend : « tous les lundis soirs, je dois amener mon grand chez le kiné et je suis obligée de ‘trimbaler’ mon bébé dans le cabinet ».

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Quelques heures de garde lui permettraient aussi de consacrer des moments à chacun de ses enfants : « avant, je pouvais emmener mon grand aux bébés nageurs et l’on partageait un moment privilégié à deux, maintenant ce n’est plus possible ». Du temps pour elle ? Impensable pour cette maman qui se retrouve certains soirs confrontée à une vraie solitude affective. Une fois ses enfants couchés, elle discute sur un site de rencontres avec des hommes qu’elle refuse pour le moment de laisser entrer dans sa vie.« Ils devront au début accepter de me voir très peu, puis ensuite s’engager complètement dans une vie de famille, ce qui n’est pas simple ».

Des papas et des mamans qui méritent une attention particulière

Sandra, 49 ans, s’est elle sentie beaucoup trop débordée après son départ du foyer, pour ressentir sa solitude. Se retrouvant sans toit avec ses deux enfants de 9 et 12 ans, a elle dû chercher un logement d’urgence. « Tous les jours, j’allais frapper aux portes des associations et de la mairie, pendant que j’étais hébergée dans ma famille ou chez des amis ». Tout cela en parallèle des conduites d’école, des démarches auprès des avocats, et de la double charge éducative qu’elle devait dès lors assurer. Sa ténacité a payé, puisque 2 mois après, elle obtenait un logement social. Mais quid des personnes qui ont moins de chance qu’elle et qui sont moins entourées ?

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Devant ces hommes et femmes qui se plaignent peu, tant ils sont habitués à faire « bonne figure devant leurs enfants », Christine Kelly invite à être attentif : « on a souvent envie d’aider des gens qui ont faim à l’autre bout du monde, mais parfois il faudrait regarder juste à côté, sur le palier de sa maison. Parmi les collègues, les frères et sœurs, les voisins, les maîtresses d’école de ton enfant qui sait, il y a forcément une famille monoparentale autour de vous ». Garder le ou les enfants quelques heures, pour permettre au parent d’aller faire une démarche ou de se détendre, « cela change sa vie »…

Les 5 propositions de Christine Kelly et des familles monoparentales devant Brigitte Macron, qui s’est engagée à les transmettre à Emmanuel Macron :

  • Priorité aux logements pour les familles monoparentales
  • Une solution de mode de garde en horaires décalés, et un complément de mode de garde au delà de 6 ans
  • L’allocation au premier enfant pour celles qui sont sous le seuil de pauvreté
  • Le prélèvement à la source des pensions alimentaires
  • Une carte parent solo donnant droit à des réductions
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