Réalisée par le cinéaste canadien Dean DeBlois, auquel on devait déjà les trois opus d’animation de la franchise Dragons, cette version en prise de vues réelles, qui concilie humour, humanité et sens du spectacle, tient toutes ses promesses. Au cinéma le 11 juin.
Dragons (film 2025) : l’histoire
Dans le Grand Nord, à Beurk, une ile située sur les mers boréales, se trouve un village viking peuplé de vaillants hommes et femmes qui résistent contre vents et marées aux dragons qui ne cessent, depuis la nuit des temps, de vouloir les anéantir.
Harold, le fils du chef, le bien-nommé Stoïck la brute, ne trouve pas sa place dans leur communauté. Sa gaucherie et son coté sensible n’en font pas le guerrier idéal au sein de ce groupe où l’on doit combattre avec acharnement et sans états d’âme. Lui, préfère plancher en solitaire et en secret sur mille et une inventions. Quoi qu’il fasse, il ne trouve de toute façon jamais grâce aux yeux de son père, qui le prend pour un avorton.
Un soir, lors d’une bataille, Harold parvient à toucher un Furie nocturne, une créature particulièrement impressionnante. Mais Stoïck refuse de croire que son fils a pu être l’auteur de ce genre de performance. Sur les recommandations de Gueulfor, son conseiller, Stoïck accepte néanmoins qu’Harold intègre une formation d’apprentis-tueurs de dragons, à l’issue de laquelle seul le meilleur des concurrents aura droit à ce titre. Il s’y initie aux rudiments de cette discipline, aux côtés d’autres candidats, Rustik, alias Le Morveux, les jumeaux très idiots Kognedur et Kranedur, et la belle Astrid, pour qui Harold a un gros faible.
C’est à cette même période qu’Harold retrouve, au cœur d’une crique située à l’écart de Beurk, Krokmou, l’animal féroce qu’il a blessé. Malgré l’éducation sanguinaire qu’il a reçue, il refuse de le tuer. Entre eux et contre toute attente, va se créer une complicité qui transcende l’antagonisme naturel entre humains et dragons.
A partir de quel âge ?
On pourra voir ce film Dragons dès 8 ans.
L’avis de MAFAMILLEZEN
Tourner en live-action des longs-métrages qui sont passés à la postérité en tant que films d’animation est dans l’air du temps au sein des grands studios américains. Ces dernières années, ont ainsi déferlé en salle les déclinaisons incarnées du Roi Lion, de La petite sirène et récemment de Blanche-Neige et de Lilo & Stich, avec des résultats plus ou moins convaincants. C’est maintenant au tour de Dragons de se prêter à l’exercice.
Peut-être est-il recommandé de ne pas avoir vu les dessins animés pour apprécier pleinement ces Dragons en chair, en os, en écailles et en griffes ? Toujours est-il que si l’on ne cède pas à la tentation de la comparaison, même si cette mouture reste très fidèle à l’originale, on passe un excellent moment devant ce film. D’abord, parce que son héros, Harold, un gringalet qui n’a franchement pas le gabarit viking, et dont les neurones sont nettement plus musclés que les pectoraux, est très attachant. Les personnages secondaires, notamment le tandem frère et soeur Kognedur et Kranedur, qui brille par sa stupidité, le père Stoïck, pas très futé non plus (dans la peau duquel on reconnait à peine Gerard Butler enseveli sous les poils et les moumoutes) et Astrid, savent chacun à leur manière amener du piquant à l’intrigue.
Visuellement, le défi est également relevé. Les scènes aériennes d’entrainement dans l’arène, et celles qui se déroulent dans le Nid des Dragons sont particulièrement belles et impressionnantes, alors que l’on peut facilement verser dans le kitsch quand on transpose des univers d’animation dans le monde réel
Mais si on s’enflamme pour cette intrigue, c’est aussi et surtout parce qu’elle se fait l’étendard de valeurs qui peuvent parler aux enfants comme aux parents. Car ce qui commençait comme un film de bagarre où il fallait faire le plus de plaies et de bosses à l’ennemi, se termine par des séquences de fraternisation. Si chacun respecte l’autre, si l’on cherche à comprendre ce qui motive le comportement de ses adversaires plutôt que de s’employer à les vaincre à tout prix, si l’on essaie, enfin, de voir ce qui nous réunit plutôt que ce qui nous sépare, vivre ensemble est possible. Au début du film, Harold épargne ainsi Krokmou, qui est pourtant à sa merci, parce qu’il se reconnait dans l’émotion qu’il éprouve. Toute dragonesque qu’elle soit, la morale gagnerait à s’appliquer dans le monde d’aujourd’hui !
Dragons
Réalisé par : Dean DeBlois
Avec : Mason Thames, Gerard Butler, Nico Parker
Genre : Action, Aventure, Fantastique
Durée : 2h05
Sortie au cinéma : le 11 juin 2025
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