
Adaptation du premier tome de la série d’aventures de P’tit Cousu, héros imaginé par l’écrivain canadien Guy Bass, La fabrique des monstres nous transporte au cœur d’un angoissant manoir où se côtoient des créatures tout droit sorties de l’imagination d’un savant fou. Au cinéma le 17 décembre. On vous offre des places du 5 au 16 décembre dans l’espace Concours Mafamillezen !
La fabrique des monstres : l’histoire
A Grubber Nubbin, on ne craint pas grand-chose, sinon l’impressionnant château de Grotteskew, perché sur un éperon rocheux qui surplombe le village. Il faut dire qu’il abrite le Professeur Erasmus, un inventeur survolté qui ne cesse de mettre au monde de nouveaux monstres, grâce à sa matière grise toujours en effervescence et à une étrange machine produisant un arc électrique. P’tit Cousu, la première des créatures qu’il a engendrées, lui sert désormais d’assistant pour ses nouveaux projets. Malgré les nombreux pensionnaires qu’abrite l’endroit, P’tit Cousu souffre du manque d’affection. Car Eramus ne lui parle jamais, ne lui accorde pas un regard, et semble ignorer qu’il existe, alors qu’il passe ses journées à ses côtés…
Tout change lorsqu’un cirque arrive dans les parages. Très intéressé par les habitants de Grotteskew, qu’il rêve d’enrôler dans sa troupe, son directeur et propriétaire, l’affreux Fulbert Montremonstre, y voit une occasion unique : il va faire fortune en les exhibant pendant ses représentations ! Fulbert réussit finalement à approcher les lieux et à convaincre P’tit Cousu de changer de vie, et de devenir l’une des stars de son spectacle.
Le jeune garçon se prend d’abord au jeu, avant de réaliser que Fulbert ne l’aime pas pour ce qu’il est, mais l’exploite pour l’argent qu’il peut lui rapporter. Pire, P’tit Cousu se rend compte qu’il a sacrifié ce qu’il avait de plus cher en quittant Grotteskew, à savoir l’amitié de ses copains.
A partir de quel âge ?
Vous pourrez emmener vos enfants voir La fabrique des monstres dès 7 ans.
L’avis de MAFAMILLEZEN
On ne peut pas reprocher à La fabrique des monstres de ne pas maitriser ses classiques. Beaucoup de références au cinéma horrifique y sont concentrées, de son petit héros rabiboché qui rappelle Frankenstein, à la mise en avant du thème du freak-show (spectacle d’attractions humaines) incarné par les artistes bizarroïdes qui constituent l’équipe de Fulbert Montremonstre. En passant par une esthétique qui rappelle un peu les films d’épouvante de l’époque du muet et l’univers du grand Tim Burton.
Comme chez le cinéaste à qui l’on doit entre autres dans ce domaine L’Etrange Noël de Monsieur Jack, l’animation est d’ailleurs une belle réussite. Chaque protagoniste de ce drôle d’aréopage a une allure qui n’appartient qu’à lui : parmi eux, une sorte de yéti poilu doté d’un seul œil, une fillette à la tête d’aquarium, une pieuvre-poule ou encore un crapaud monté sur ressort. Les décors sont également créés avec beaucoup de soin. On n’a pas de mal à se laisser embarquer dans le voyage joyeusement macabre des deux réalisateurs, Steve Hudson et Toby Genkel, dont les personnages sont davantage attendrissants (ou agaçants) qu’angoissants, et font plus rire que peur. Car le paradoxe de ces spécimens censés nous nous donner la chair de poule est qu’ils sont très facilement terrorisés.
Et même si La fabrique des Monstres prend place dans un monde fictionnel et hors du temps, le tandem qui est aux commandes de ce film y pointe certains de nos penchants très actuels. Comme la tendance à juger « monstrueuses » toutes les personnes qui sortent du cadre ou ne souscrivent pas aux standards sociétaux. Ou encore la facilité avec laquelle on se laisse attirer par les feux de la célébrité, quitte à ce que soit pour des mauvaises raisons, et que la notoriété nous détruise…
On regrette néanmoins qu’avec une matière que celle-ci, à savoir le sujet de l’ « anormalité », et avec un univers graphique aussi fort, cet opus ne s’autorise pas davantage de décalage et d’originalité dans son scénario. Car excepté lors de quelques rares scènes comme celle de l’évasion du château, La fabrique des monstres ne sort jamais vraiment des rails, ne distille pas ce grain de folie et de poésie qui aurait pu transformer cette parenthèse agréable en immersion inoubliable.
La fabrique des monstres
Réalisé par : Steve Hudson et Toby Henkel
Avec les voix françaises de : Alain Eloy, Pierre Lebec et Joan Faggianelli
Genre : Animation
Durée : 1h32
Sortie au cinéma : le 17 décembre 2025
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