Quand on pense à la sécurité de nos enfants, on imagine d’abord la traversée d’un passage piéton ou les trajets à vélo. Pourtant, c’est en voiture que les plus jeunes restent les plus exposés aux accidents graves. Les données récentes de l’Observatoire national de la sécurité routière montrent qu’ils sont majoritairement accidentés en tant que passagers, souvent à cause d’une ceinture mal positionnée ou d’un siège auto inadapté. Même si les voitures n’ont jamais été aussi sûres, le bon équipement reste donc essentiel.
À partir de quel âge (ou taille) un enfant peut-il se passer de siège-auto ?
Avant 10 ans : dispositif de retenue obligatoire
La règle reste claire : tout enfant de moins de 10 ans doit être installé dans un siège-auto ou un réhausseur, adapté à sa morphologie. L’âge réglementaire est donc un repère. Mais en plus de cela, il faut prendre en compte la taille de l’enfant, sa posture et la bonne position de la ceinture. Ces critères sont déterminants pour leur sécurité en voiture.
À partir de 6–7 ans : l’enfant devient autonome… mais le réhausseur reste indispensable
C’est souvent autour de cet âge que les parents se relâchent un peu : un court trajet, un copain à déposer, une ceinture passée trop vite parce qu’on est pressé… Un relâchement qui peut s’avérer fatal. À 6 ans, un enfant est généralement capable de s’attacher lui-même, mais il n’a pas encore la morphologie nécessaire se passer de réhausseur. Son bassin manque encore de stabilité pour maintenir la ceinture en place, l’épaule est trop basse et le risque de glisser sous la ceinture en cas de choc reste élevé.
Autre point essentiel : l’enfant doit être installé correctement, dos plaqué au fond du siège, ceinture bien tendue, sans manteau volumineux en dessous, ni cartable sur le dos. Ces détails peuvent tout changer en cas de freinage brusque.
Le vrai repère : la bonne position de la ceinture
Même pour les enfants proches de 10 ans ou qui dépassent 1,35 m, il reste indispensable de vérifier leur posture une fois installé dans la voiture. La ceinture doit reposer sur le bassin, jamais sur le ventre, et la sangle diagonale doit passer au milieu de l’épaule, sans toucher le cou. Il faut aussi que l’enfant puisse garder cette position tout au long du trajet. S’il glisse, s’avachit ou tire sur la ceinture, le dispositif reste nécessaire, même si la réglementation l’autorise à s’en passer.
Le siège avant : possible à partir de 10 ans, mais pas idéal
Le Code de la Route autorise un enfant à s’installer à l’avant dès 10 ans, à condition d’utiliser la ceinture de sécurité. Pour autant, la place arrière reste la plus sûre, quel que soit l’âge, car elle protège mieux en cas de choc frontal.
On peut envisager que l’enfant siège à l’avant seulement si toutes les places arrière sont occupées (par des plus petits que lui), ou s’il s’agit d’un siège bébé (comme un siège dos route avec airbag désactivé). Et même passés 10 ans, il faut s’assurer que la ceinture protège correctement le corps de l’enfant, et que celui-ci ne s’affaisse dans le siège.
En 2025, la sécurité auto des enfants repose sur une règle simple : avant 10 ans, un siège-auto ou un réhausseur sont obligatoires. Mais il est également important de prendre en compte la taille et la morphologie de l’enfant. En résumé, mieux vaut être prudent et ne pas risquer le drame en cas d’accident, qui est vite arrivé.
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