La vie de maman de Yasmine Oughlis

Blog La vie de maman de Yasmine Oughlis

Par Bénédicte Flye Sainte Marie le

Yasmine Oughlis famille

Depuis la rentrée, Yasmine Oughlis, l’ex-animatrice de NT1 et RMC Story a rejoint l’équipe de la Maison des Maternelles, aux côtés d’Agathe Lecaron, Marie Pernarnau et Benjamin Muller. A la ville, celle qui vient de fêter ses quarante ans, est à tête d’une joyeuse tribu recomposée où se côtoient ses quatre beaux-enfants et ses deux petits garçons.

Yasmine Oughlis, comment définiriez-vous l’angle de vos chroniques dans La Maison des maternelles. Etes-vous une renifleuse de l’air du temps ?

Oui, j’aime bien ce terme ! J’essaie d’aller dégotter les petites tendances qui portent sur ce qu’aiment les enfants. Quand on leur pose des questions à ce propos dans la vie, on a l’air un peu con. Mais si on se renseigne en amont, ça va mieux (rires). L’idée, c’est de rester proches d’eux et de ce qu’ils apprécient sans y aller de manière frontale. Revenir à la maison avec un livre sur une star de K-Pop ou de la fan fiction, ça peut faire son petit effet !

Chez vous, comment se passe la cohabitation entre vos beaux-enfants, qui ont 19, 17 et 14 ans et vos enfants, qui ont 5 et 8 ans ?

Yasmine Oughlis : De leur point de vue, ça se passe très bien, car ils s’adorent. Mes enfants savent que mes beaux-enfants seront là au minimum à partir du jeudi soir, et ça fait partie de leur vie. C’est compliqué pour moi car je suis obligée de lâcher du lest sur pas mal de choses, notamment sur le fait que mon fils de cinq ans fasse le signe de Jul avec les mains sur toutes les photos… Je dois aussi constamment basculer d’un fonctionnement à quatre à un fonctionnement à huit. Mais ça fait maintenant plus de dix ans et j’y suis habituée. La nouveauté, ça a été l’entrée dans l’adolescence de tous mes beaux-enfants, qu’il a fallu gérer. Heureusement, je bosse dans une émission formidable. Ça m’a beaucoup aidée, permis de mettre en place des choses et d’apaiser certaines situations.

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A quoi ont ressemblé vos confinements ?

Yasmine Oughlis : Au départ, mon mari et moi avons eu le Covid, et nous n’avons pas pu prendre les grands à la maison pendant quinze jours. Ensuite, nous sommes partis en Normandie parce que c’était inenvisageable qu’on reste à l’intérieur tous ensemble. Puis, nous sommes revenus à Paris. Avec les plus jeunes, ça été super dur car mon premier était en CP et apprenait la lecture. Ce n’était pas la « famille zen », c’était « la mère hystérique » ! En plus, quand je faisais les devoirs avec son frère, le plus petit voulait absolument « travailler » lui aussi et je devais me casser la tête pour lui trouver des activités à faire. Bref, c’était épuisant. Cela dit, ça m’a permis de voir que les enfants avaient une capacité d’adaptation assez incroyable.

Qu’est-ce qui vous surprend et ne vous surprend pas dans la mère que vous êtes ?

Yasmine Oughlis : Je ne m’imaginais pas maman, je pensais beaucoup plus à travailler et à trouver quelqu’un avec qui je pourrais vivre une belle histoire d’amour. En plus, j’ai une maman d’une dévotion sans pareille, et je me suis sentie un peu coupable de ne pas être comme elle. Mais finalement, je me suis assise sur ce modèle. Il y a des choses que je retrouve d’elle chez moi aujourd’hui, d’autres pas du tout… Si je résume, je suis une maman enveloppante mais assez rigide. Les jeux vidéo, c’est chacun dans sa chambre et pour les petits, pas plus de trente minutes par jour et uniquement le week-end. Il n’y a pas de free style sauf quand je ne suis pas là… Mon mari est beaucoup plus détendu que moi au niveau éducatif. En gros, c’est moi le gendarme de la maison !

Yasmine Oughlis vie privée

Copyright : Eric Vernazobres/FTV

Être belle-mère avant d’être mère vous a-t-il obligée à développer encore plus de qualités d’adaptation ?

Yasmine Oughlis : Oui, j’ai cette faculté depuis toujours car j’ai grandi à Aubervilliers et ai évolué ensuite dans des milieux très différents. C’est mon chemin de vie. Mais avec mes beaux-enfants, nous nous sommes adoptés mutuellement assez facilement. J’ai rencontré un mari, mais aussi un père. J’ai immédiatement senti que c’était extrêmement important à ses yeux et qu’il avançait avec ça. Le fait que ça se soit très bien passé entre nous l’a donc beaucoup soulagé.

Avez-vous trouvé cette position parfois ingrate ?

Yasmine Oughlis : Clairement, c’est un rôle dégueulasse. Quand bien même j’accomplis les choses avec le cœur, je sais qu’on viendra toujours regarder comment je les fais et les comparer à la manière dont je suis avec mes propres enfants. Or, il faut arrêter d’attendre des belles-mères qu’elles soient des mères-bis ! A côté de ça, j’ai des relations très saines avec mes beaux-enfants. J’appelle un chat un chat et je leur dis quand leurs comportements ne me plaisent pas et leur explique que leurs mots et leurs attitudes peuvent nous toucher. Quand je parle à des femmes qui sont au début de cette « carrière », je leur dis que c’est une aventure compliquée mais qu’elle est belle, tout en étant très différente de la parentalité.

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Vos enfants n’apparaissent que de manière très furtive sur vos réseaux sociaux. Vous attachez-vous à les éloigner au maximum de la médiatisation ?  

Yasmine Oughlis : Oui, je ne le fais qu’exceptionnellement, par exemple lors des anniversaires et en veillant à ce qu’ils ne soient pas très identifiables. Mon fils de huit ans, qui n’a pas sa langue dans sa poche, m’a d’ailleurs dit « tu ne postes pas mes photos parce que c’est mon image »…

De nombreuses téléspectatrices vous écrivent pour vous dire qu’elles ont de l’affection pour vous car vous leur « ressemblez ». Qu’est-ce qui chez vous fait écho chez elles ?

Yasmine Oughlis : Je n’ai pas vraiment de filtre. J’ai débarqué dans La Maison des Maternelles sans être une experte, et je m’autorise des questions que mes collègues, qui sont beaucoup plus informés que moi sur ces thématiques, ne poseraient peut-être plus. Et puis, il y a mon héritage culturel qui fait qu’il y a certains sujets, comme ceux autour de la sexualité, avec lesquels je me sens moins à l’aise. Je représente donc certaines femmes, métissées ou pas. Et je ne joue pas à la fille écolo, parce que je ne le suis pas vraiment, même si je fais des efforts. Bref, je donne de la visibilité à toutes celles qui sont comme moi. Et je trouve intéressant que des personnes aussi différentes que je peux l’être d’Agathe (Lecaron), Marie (Perarnau) et Benjamin (Muller) puissent partager l’envie de rendre leurs enfants heureux.

En pratique :

Yasmine Oughlis est tous les jours, du lundi au vendredi à l’antenne sur France 2 à 9h25 dans la Maison des Maternelles et sur france.tv

Copyright photo entête : Eric Vernazobres/FTV

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