Devenir grands-parents sans céder au coup de vieux

Blog Devenir grands-parents sans céder au coup de vieux

Par Bénédicte Flye Sainte Marie le

devenir grands-parents

Votre vie a filé comme un TGV. Hier encore, vous changiez ses couches et prépariez ses biberons, aujourd’hui votre fille ou votre fils vous annonce qu’elle / il s’apprête à devenir maman / papa. Si cet heureux événement qui se profile vous réjouit, vous redoutez qu’il vous transforme en antiquité bonne pour la casse ! Voici les clés pour bien négocier cette étape où l’on devient grands-parents …

C’est un ouragan qui peut venir vous bousculer plus tôt et plus vite que vous ne l’imaginez. En France, les femmes deviennent en moyenne grand-mère à 54 ans, et les hommes grand-père à 56 ans. Il n’est donc pas exceptionnel d’entrer dans la « carrière » de grands-parents alors qu’on vient à peine de voir son petit dernier décrocher son bac ou quitter la maison. Surtout dans les familles nombreuses ou les familles recomposées. Et certes, la perspective de ce carnet rose chez votre fille ou votre fils est dans l’absolu une très bonne nouvelle, mais peut aussi s’apparenter à un sacré coup de vieux, du genre qui vous fait prendre trois décennies en deux minutes de cogitation. Quoi, vous Mamie, Papy, déjà, alors vous n’avez jamais été si alerte et si bien dans votre peau ? Est-ce que vous avez le droit à un joker « retour en arrière » ? Un petit travail psychologique s’impose alors pour apprivoiser ce statut de grand-parent que vous allez endosser. Et profiter de ses joies plutôt que de le voir comme un événement qui vous amoindrit ou atteint votre ego.

Ne pas être un(e), mais multiple

La première chose à intégrer si l’on veut vivre au mieux ce passage, c’est d’abord de se dire qu’on aura beau entrer dans le clan des grands-parents, ce n’est pour autant que cet état-civil nous résumera. On peut rajouter une génération à son arbre généalogique sans cesser d’être simultanément un (e) super pro au bureau, un père ou une mère, une amoureuse ou un amoureux et / ou l’ami(e) qui sait ambiancer les dîners et les karaokés. Devenir grand-parent ne vous mémérise / pépérise pas d’un coup de baguette maléfique, sauf si vous vous auto-persuadez que cela aura cet effet !

Sans jouer les abonnés absents auprès de vos enfants et futurs petits-enfants qui auront certainement besoin de vous, particulièrement dans les toutes premières années, il faut donc continuer à mener le quotidien qui vous correspond. Hors de question de mettre vos séances de sport sur off, de zapper invitations et sorties afin de vous rendre disponible sept jour sur sept « au cas où » vous pourriez être sollicité(e). Ou de déménager, si vous êtes épanoui(e) dans votre région, uniquement pour simplifier la vie de vos enfants et leur offrir vos services de baby-sitting permanent. Le lien que vous allez nouer avec ce bout de chou qui va bientôt pointer le bout de son nez est extrêmement important, mais il ne doit pas se créer au détriment de tous les autres.

devenir grand-mère

Devenir grands-parents, et si c’était la meilleure fontaine de jouvence ?

Un bon moyen de digérer le fait de devenir grand-parent est de se rappeler que ces nouvelles prérogatives vous offriront beaucoup plus de légèreté et d’insouciance que celles de parent : ce n’est plus vous, sauf exceptions, qui devrez gérer les achats de mouche-bébé ou de lait en poudre infantile à l’heure où la pharmacie vient de fermer, les rappels de vaccins, les corvées de fournitures de rentrée scolaire, les courriers aux enseignants et ces fichus vœux d’orientation post-bac.

Pour certaines et certains d’entre nous qui ont eu tendance, lorsqu’ils étaient eux-mêmes jeunes parents, à camper sur leurs sacro-saints principes et à vouloir viser la perfection éducative, cela permet d’enfin de lâcher prise, et de laisser davantage de place à ce qui relève de l’émotion, les siennes et celles des autres. C’est bon pour le moral, c’est génial pour le ou les bambins qui aimeront avoir une mamie ou un papy zen, complice et à l’écoute, et c’est également bénéfique pour votre fille ou votre fils et son / sa conjoint (e) qui constateront que vous investissez vôtre rôle avec bonheur… mais pas le leur. A eux l’autorité, à vous les moments ludiques, sans enjeu et sans pression.

En bref, c’est une opportunité inespérée de renouer avec votre enfant intérieur !

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