Little Bird, vision frontale et tendre de la fin de l’enfance

Blog Little Bird, vision frontale et tendre de la fin de l’enfance

Par Eliane de Thoisy le

A partir de : 12 ans
Sortie au cinéma : le 21 novembre 2012
En vidéo : Commander sur Amazon
Réalisé par : Boudewijn Koole (Pays-Bas)
Durée : 1h21
Avec : Rick Lens, Loek Peters, Ricky Koole, Susan Radder, Cahit Olmez

Premier long métrage du réalisateur hollandais, Little Bird a reçu le Prix du meilleur premier film au festival de Berlin. L’histoire de Jojo est en grande partie inspirée des souvenirs d’enfance de Boudewijn Koole.

Pour qui ?

Le film, qui aborde notamment le délicat sujet du déni de la mort, s’adresse aux enfants -filles et garçons- à partir de 12 ans, mais aussi aux adultes. Koole a voulu trouver « une matière universelle à partager », quel que soit l’âge ou le sexe. Il n’a pas cherché à masquer les sujets graves qu’il traite avec réalisme, mais il parle aussi du bonheur et de la liberté, de l’amour naissant et de la force inépuisable qui se niche au cœur de l’enfance.

L’histoire du film

En dehors de l’école et des cours de water-polo qui le défoulent, Jojo, dix ans, est souvent livré à lui-même. Entre une mère absente et un père colérique qu’il remplace comme il peut dans les tâches quotidiennes, le gamin avance dans la vie comme un petit cheval indompté. Il court dans les champs, il joue, il défie et il cherche, il se bat contre les autres et contre la solitude. Un jour il trouve dans la forêt un bébé choucas tombé du nid. Contre toute attente, l’oiseau fragile qu’il élève en secret va lui donner la force pour affronter la réalité de sa vie…

L’avis de MAFAMILLEZEN

Il y a un mélange de rugosité et de douceur dans le cinéma de Boudewijn Koole. Le cinéaste montre le délicat passage de l’enfance au monde adulte sans fard, mais avec une infinie tendresse. Entre documentaire et fiction, entre réalisme et poésie, Little Bird joue avec nos émotions sans le moindre pathos.

La caméra suit Jojo et sa mèche frondeuse au plus près. Elle capte le sentiment d’être invincible, la fragilité, l’amour derrière la violence, l’expérience personnelle du deuil, la naissance du sentiment amoureux… Elle montre surtout avec une incroyable justesse la lente évolution vers la maturité, le glissement du déni vers l’acceptation, puis vers l’apaisement . Et c’est un drôle d’oiseau, un petit choucas noir déplumé que Jojo recueille un beau matin qui sera l’artisan de sa transformation. Un oiseau intelligent, fidèle et plein de vie, comme son petit maître.

On pense inévitablement à Kes, de Ken Loach (maître et inspirateur revendiqué de Koole), ou à Nana, la minuscule et débrouillarde héroïne de Valérie Massadian, pour la manière si juste de saisir l’essence infiniment complexe de l’enfance, sa force et sa fragilité mêlées. Un film lumineux.

 

Le petit + du film :

Extrait d’une interview de B. Koole au sujet de la musique du film, qui m’a donné envie d’en savoir plus sur son auteur… et de courir à la Fnac : « Les chansons sont de Ricky Koole, une chanteuse et actrice néerlandaise. C’est elle qui joue la mère, qui apparaît sur les photos et dans les rêves de Jojo. C’est une musique folk qui vient du cœur ».

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