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Sport et fuites urinaires : faut-il renoncer ou s’adapter ?

Par Nathalie Brunissen - Mise à jour le

protection fuite urinaire femme sport

Une femme sur trois rencontre un problème de fuites urinaires en faisant du sport. Un chiffre qui surprend, mais qui traduit une réalité fréquente, bien qu’encore taboue. Bonne nouvelle : des solutions existent pour continuer à bouger sans stress.

Pourquoi a-t-on des fuites urinaires pendant le sport ?

L’incontinence urinaire d’effort touche aussi bien les jeunes mamans que les sportives aguerries. Elle se manifeste par des pertes involontaires d’urine lors d’un effort physique, comme un saut, un sprint ou même un éclat de rire.

Selon le Pr Véronique Phé, urologue à l’hôpital Tenon et vice-présidente de l’AFU (Association Française d’Urologie), “cette incontinence survient quand les pressions abdominales dépassent la capacité du sphincter à rester fermé. Le périnée ne suit plus.” Les sports à impact comme la course à pied, la zumba ou le crossfit sollicitent fortement le plancher pelvien. Résultat : fuites et gêne. Mais cela ne signifie pas qu’il faut arrêter de pratiquer une activité physique pour autant.

Quelles protections pour faire du sport en toute sérénité ?

Oui, il est tout à fait possible de maintenir une activité physique en cas d’incontinence légère ou modérée. L’important, c’est d’adopter les bons gestes et de s’équiper correctement pour se sentir à l’aise et en confiance, et pratiquer son sport sans crainte de la fuite. Il existe aujourd’hui des protections pour incontinence confortables, discrètes et pensées pour le mouvement.

Des marques spécialisées, comme TENA, proposent par exemple une couche pour adultes ou des sous-vêtements lavables pour l’incontinence. Invisibles sous une tenue de sport, ils offrent une sécurité optimale tout en réduisant les déchets grâce à leur durabilité (jusqu’à 50 à 100 lavages selon les modèles). L’objectif : rester au sec, libre de bouger, sans compromis sur le style ni le confort.

Les bons réflexes pour limiter les fuites pendant l’effort

Faire travailler son périnée

La rééducation périnéale, ce n’est pas réservé aux jeunes mamans après l’accouchement. Des exercices réguliers (type Kegel) peuvent renforcer les muscles du plancher pelvien. Apprendre à verrouiller son périnée avant un effort (toux, saut, levée de poids) est aussi très efficace pour éviter les fuites. Astuce : certains kinésithérapeutes enseignent des « tâches de distraction » pour retarder les envies pressantes. Un vrai plus pour celles qui souffrent d’incontinence à cause d’une vessie hyperactive.

Adapter son activité sportive

En cas d’incontinence d’effort, privilégiez les sports « périnée-friendly » : natation, vélo, marche rapide, yoga ou Pilates doux. L’idée, c’est de bouger sans brutaliser le périnée. Et surtout, ne vous interdisez pas de pratiquer. Bouger est bénéfique pour le poids, la circulation, la posture… autant de facteurs qui aident aussi à limiter les troubles de la continence. Diminuer sa consommation de café ou d’alcool peut également aider.

Quand consulter un spécialiste ?

Dès les premières gouttes, il est important d’en parler. Non, ce n’est pas “normal” de se faire pipi dessus en sautant à la corde. Et non, vous n’êtes pas la seule. Comme le rappelle le site Urofrance.org, l’urologue est le référent en matière d’incontinence. Après un bilan simple (agenda mictionnel, questionnaire qualité de vie, examen clinique), il proposera un traitement adapté :

  • Rééducation périnéale
  • Conseils d’hygiène de vie (perte de poids, hydratation ciblée, limitation caféine/alcool)
  • Médicaments ou, dans certains cas, chirurgie

Ne laissez pas les fuites vous priver de ce que vous aimez. Faire du sport malgré une incontinence urinaire, c’est non seulement possible, mais conseillé ! En choisissant les bonnes protections, en renforçant son périnée, et en consultant si besoin, on peut garder une vie active, sociale et épanouie. N’attendez pas que les fuites deviennent un frein. Bouger, c’est bon pour le moral… et aussi pour la vessie !

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