
Vous organisez un pot de départ, un cadeau d’anniversaire ou une collecte solidaire ? Vous avez sûrement remarqué qu’entre le montant collecté et ce que vous récupérez réellement, il y a parfois un sacré écart. Certaines plateformes prélèvent jusqu’à 6 % de commission, d’autres se contentent des frais bancaires et quelques-unes affichent même la gratuité totale. Mais alors, comment s’y retrouver ? La bonne nouvelle, c’est qu’en 2026, vous avez l’embarras du choix. Découvrez notre sélection des meilleures cagnottes en ligne.
Leetchi : gratuit sous conditions ou jusqu’à 6 % de frais
Difficile de passer à côté de Leetchi quand on parle de cagnottes en ligne. Avec 22 millions d’utilisateurs, c’est un peu le mastodonte du secteur. Créée en 2009, la plateforme a su s’imposer grâce à une interface simple et une notoriété qui rassure, surtout les moins technophiles.
Le gros atout de Leetchi, c’est sa cagnotte sans frais de commission quand vous dépensez en carte-cadeaux Gift.cool. Avec plus de 30 000 enseignes partenaires (Amazon, Fnac, Decathlon, Smartbox…), vous avez de quoi trouver votre bonheur. Pour une cagnotte cadeau, c’est imbattable : vous récupérez 100 % du montant collecté. En revanche, cette option ne marche qu’en France et uniquement pour les cagnottes « festivités et partage ».
Si vous voulez récupérer l’argent en liquide sur votre compte, là ça se complique. En dessous de 100 euros, c’est gratuit. Entre 100 et 10 000 euros, comptez 6 % de commission. Au-delà, ça descend à 1,5 %. Sur une cagnotte de 500 euros, vous perdez donc 30 euros. Pas négligeable.
Attention aussi aux frais de tenue de compte. Si vous ne dépensez pas votre cagnotte dans les 10 mois, Leetchi commence à ponctionner : 10 % du montant au 11ème mois, puis 5 euros par mois ensuite. Le message est clair : dépensez vite ou payez.
Tribee : la seule vraiment gratuite, avec un twist solidaire
Tribee a débarqué avec un modèle qui détonne. Imaginez : zéro commission, zéro frais cachés, zéro mauvaise surprise. Trop beau pour être vrai ? Pas vraiment. La plateforme a juste inversé la logique habituelle.
Concrètement, vous récupérez 100 % de votre collecte. Mais Tribee ajoute automatiquement 5 % du montant qu’elle reverse à une association choisie par les participants. Ces 5 %, c’est Tribee qui les sort de sa poche, pas vous. Résultat : votre cagnotte reste intacte, une asso reçoit un don et tout le monde est content.
Pour tenir financièrement, Tribee compte sur les pourboires volontaires des utilisateurs. Pas d’obligation, juste une petite case à cocher si vous voulez soutenir le service. C’est culotté comme modèle mais ça fonctionne. L’interface est épurée, la création de cagnotte prend deux minutes et le virement vers votre compte bancaire est gratuit.
Si vous cherchez la solution la plus économique et que l’aspect solidaire vous plaît, Tribee est un choix évident. Seul bémol : la plateforme est moins connue que Leetchi, ce qui peut freiner certains participants habitués aux marques établies.
HelloAsso : l’option royale pour les associations
Les associations galèrent souvent avec les budgets. Chaque euro compte et payer des commissions sur les dons collectés, ça passe mal. HelloAsso l’a bien compris et propose un service 100 % gratuit pour les structures associatives.
Plus de 350 000 associations utilisent la plateforme. Zéro frais, zéro commission, même pas de frais bancaires à payer. Comment c’est possible ? HelloAsso demande un pourboire volontaire aux donateurs au moment de leur contribution. Ceux qui veulent soutenir la plateforme donnent un petit extra, les autres peuvent refuser. Simple et transparent.
Au-delà des cagnottes, HelloAsso offre tout un tas d’outils : billetterie en ligne, formulaires d’adhésion, boutique, crowdfunding… Le tout gratuitement. Pour une association qui veut digitaliser ses activités sans exploser son budget, c’est la solution rêvée.
Le seul hic : HelloAsso est réservé aux associations. Si vous êtes un particulier, passez votre chemin. Mais si vous êtes bénévole ou responsable d’une asso, ne cherchez pas plus loin. Depuis sa création, la plateforme a permis de lever plus d’un milliard d’euros pour le monde associatif français.
Cotizup : la transparence des frais bancaires seuls
Cotizup joue la carte de l’honnêteté brutale. La plateforme ne prend aucune commission. Vous ne payez que les frais bancaires incompressibles : 1,9 % + 50 centimes par participation. Sur une cagnotte de 1 000 euros avec 20 participants, ça fait environ 29 euros, soit moins de 3 %.
Le gros avantage, c’est que vous savez exactement où part votre argent. Pas de commission cachée au moment du retrait, pas de mauvaise surprise. L’argent collecté vous revient intégralement, moins les frais bancaires que toute plateforme doit de toute façon payer.
Cotizup s’est spécialisée dans les projets humanitaires et solidaires. Si vous collectez pour aider quelqu’un en difficulté ou financer une cause sociale, l’esprit de la plateforme colle bien avec ce type de projet. Par contre, elle a connu quelques polémiques par le passé sur certaines collectes sensibles, ce qui a écorné légèrement sa réputation.
Les avis sur Trustpilot tournent autour de 3,9/5, ce qui reste correct. Pour un projet classique entre amis ou collègues, Cotizup fait le job sans vous ruiner en frais.
Lydia : pratique si vous êtes déjà dans l’écosystème
Lydia, c’est avant tout l’appli qui a popularisé le paiement mobile entre amis en France. Ils ont donc ajouté la fonctionnalité de cagnotte. Si votre groupe utilise déjà Lydia au quotidien, c’est hyper pratique : vous créez la cagnotte en trois taps et vos amis contribuent instantanément depuis leur appli, sans aucun frais.
La gratuité s’arrête là. Si vous voulez virer l’argent vers votre compte bancaire classique, Lydia prend 4 % de commission. Par contre, si vous gardez les fonds sur votre compte Lydia ou Sumeria, aucun frais. L’idée, c’est de vous garder dans leur écosystème.
Petit bonus récent : chaque cagnotte a maintenant son IBAN dédié. Vos potes peuvent donc faire un virement classique s’ils n’ont pas l’appli et ça évite les frais de carte bancaire. Malin.
Lydia prépare d’autres nouveautés, dont l’intégration d’Apple Pay pour les contributions. La plateforme évolue vite mais reste pertinente surtout pour les groupes déjà équipés. Si vous devez virer vers une autre banque, les 4 % de frais rendent Lydia moins intéressante que Tribee ou Cotizup.
Onparticipe : des frais par participation plutôt que globaux
Onparticipe a choisi un modèle différent : au lieu de prendre un pourcentage sur le total, la plateforme facture 3,9 % sur chaque don individuel, avec un minimum de 0,90 euro. Ce système favorise les cagnottes avec peu de gros contributeurs plutôt que plein de petits dons.
L’organisateur, lui, récupère l’intégralité du montant affiché sans frais supplémentaires au retrait. Ce sont les participants qui paient le service, ce qui garantit que vous toucherez exactement ce qui est indiqué sur la cagnotte.
Onparticipe se veut une plateforme citoyenne et propose aussi des outils de billetterie, pétitions et sondages. Cette dimension participative attire surtout les collectifs, associations et initiatives locales. Moins connue que Leetchi, elle reste une option viable si son modèle de frais vous arrange.
Le Pot Commun : le clone de Leetchi avec quelques différences
Le Pot Commun appartient au même groupe que Leetchi et fonctionne presque pareil. Vous pouvez dépenser gratuitement via une carte-cadeaux chez les partenaires (Amazon, Fnac, Decathlon…), ou payer des frais si vous virez vers votre banque.
La différence avec Leetchi ? Les paliers de commission. En dessous de 2 000 euros, Le Pot Commun prend 4 %. Au-delà, ça descend à 2,9 %. Pas de gratuité sous 100 euros comme chez Leetchi, mais des taux un peu plus intéressants sur les montants moyens.
Comme chez Leetchi, les frais de tenue de compte s’appliquent si vous traînez trop. L’interface est identique, la notoriété équivalente. Le choix entre les deux relève souvent du hasard ou de la préférence visuelle. Fonctionnellement, vous ne verrez aucune différence majeure.
Papayoux : l’éthique au même prix que Cotizup
Papayoux revendique une approche éthique, éco-responsable et transparente. Niveau tarif, c’est similaire à Cotizup : 1,9 % + 30 centimes par participation, sans commission de plateforme. Le retrait par virement est gratuit.
L’avantage de Papayoux, c’est son ouverture internationale. Vous pouvez collecter depuis plus de 150 pays, ce qui en fait une excellente option si vous avez des amis ou de la famille à l’étranger. Papayoux met aussi l’accent sur ses valeurs : gouvernance indépendante, transparence totale, engagement environnemental.
Si ces aspects comptent pour vous, Papayoux offre le même niveau de prix que Cotizup avec une dimension éthique supplémentaire. La plateforme reste moins connue que les mastodontes mais elle fait sérieusement le job.
Comment choisir ? Trois questions à se poser
D’abord, combien comptez-vous collecter ? En dessous de 100 euros, Leetchi est gratuit. Entre 100 et 2 000 euros, Tribee, Cotizup ou Papayoux vous feront économiser. Au-delà de 10 000 euros, la commission réduite de Leetchi (1,5 %) redevient compétitive.
Ensuite, comment voulez-vous utiliser l’argent ? Si c’est pour acheter un cadeau chez les partenaires, Leetchi ou Le Pot Commun sont parfaits avec leurs cartes-cadeaux sans frais. Si vous avez besoin de cash sur votre compte, privilégiez les plateformes à faibles commissions.
Enfin, quel type de projet ? Association ? HelloAsso les yeux fermés. Projet solidaire ? Tribee ou Cotizup. Cagnotte entre potes utilisateurs de Lydia ? L’appli fera très bien l’affaire. Chaque plateforme a trouvé son public.
Les astuces pour réussir votre collecte
Le choix de la plateforme ne fait pas tout. Vous pouvez avoir la meilleure solution du monde, si votre cagnotte ressemble à un tract administratif, personne ne contribuera. Commencez par un titre qui claque. Oubliez « Cagnotte anniversaire Pierre » et préférez « Offrons à Pierre le voyage dont il rêve pour ses 50 ans ».
Racontez une vraie histoire dans la description. Expliquez pourquoi cette personne ou ce projet compte. Les gens donnent avec leur cœur, pas avec leur calculette. Une anecdote touchante vaut mieux qu’un long discours formel.
Mettez une belle photo. Pas un truc générique trouvé sur Google, une vraie photo de la personne concernée ou du projet. Ça change tout en termes d’engagement. Et surtout, ne postez pas le lien une fois en attendant que la magie opère. Relancez régulièrement, sur plusieurs canaux. WhatsApp, Facebook, email personnel… Variez et insistez gentiment. Beaucoup de gens veulent participer mais oublient ou remettent à plus tard.
Créez une dynamique en remerciant publiquement les premiers contributeurs. Ça rassure les suivants et ça lance un mouvement collectif. Partagez l’avancement régulièrement, ça maintient l’intérêt et crée une petite urgence positive.
Ce que dit la loi sur les cagnottes
Entre amis ou en famille pour un anniversaire, un mariage ou un départ en retraite, pas de souci fiscal. L’administration considère ça comme des « présents d’usage », donc pas d’impôts. Tant que les montants restent raisonnables par rapport à l’occasion et aux moyens des donateurs, vous êtes tranquilles.
Ça se complique si les sommes deviennent énormes ou si les contributeurs ne vous connaissent pas du tout. Là, le fisc pourrait requalifier ça en donation taxable, avec des taux qui montent jusqu’à 60 % entre personnes sans lien de parenté. Mais concrètement, ce scénario reste rare sur les cagnottes classiques.
Pour les collectes solidaires destinées à aider quelqu’un en difficulté, attention. Au-delà d’un certain montant, ça peut être considéré comme un revenu imposable pour le bénéficiaire. Sauf si la cagnotte passe par une association reconnue, auquel cas le cadre fiscal devient plus protecteur.
Les associations qui collectent via HelloAsso ou d’autres plateformes ont un avantage : les dons ouvrent droit à réduction d’impôts pour les donateurs. 66 % ou 75 % selon le type d’asso. C’est un argument de poids pour encourager la générosité.
L’avenir des cagnottes : vers plus de simplicité
Les frontières entre paiement mobile et cagnotte vont continuer de s’effacer. Lydia a ouvert la voie, PayPal et Revolut pourraient suivre. Dans quelques années, créer une cagnotte se fera peut-être directement depuis votre appli bancaire habituelle, en deux clics.
Les plateformes intègrent de plus en plus de fonctionnalités pour rendre les collectes vivantes : vidéos, mises à jour en direct, messagerie entre contributeurs, partage de photos liées au projet. La cagnotte devient une mini-communauté éphémère autour d’un objectif commun.
La dimension solidaire et responsable pèse de plus en plus dans les choix. Les utilisateurs, surtout les jeunes, veulent donner du sens à leurs actions. Tribee qui reverse à des assos, HelloAsso qui sert gratuitement le monde associatif… Ces modèles séduisent bien au-delà de leur seul aspect économique.
L’internationalisation va s’accélérer aussi. Avec les familles et groupes d’amis dispersés aux quatre coins du monde, pouvoir contribuer depuis n’importe quel pays devient crucial. Les plateformes qui géreront le mieux les devises et les paiements internationaux prendront un avantage compétitif.
Le plus important ? Créez une cagnotte qui raconte une histoire, qui touche les gens et relancez régulièrement sans harceler. La plateforme parfaite ne remplacera jamais un bon pitch et une vraie mobilisation de votre réseau.
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