Gros succès au box-office québécois, Katak, le brave béluga, qui nous transporte de Tadoussac, au Canada, jusqu’à l’Arctique via le fleuve Saint Laurent, offre un joli périple, mais pêche parfois par manque d’inspiration. A voir en salles le 25 octobre. Et on vous offre des places (voir en bas de chronique)
Katak, le brave béluga : l’histoire
Katak fait tache. Alors que tous les jeunes membres de son clan ont blanchi en grandissant, ce beluga, affecté d’un retard de croissance, est resté obstinément gris. Ce qui lui vaut à la fois les moqueries des phoques du voisinage, et de son cousin Albi. Bien qu’il ait le même âge que lui, Albi ne cesse de l’appeler « Minus », de le narguer et de jouer les fiers-à-bras. Cette absence de mue restreint aussi son périmètre de liberté : le considérant encore comme un bébé, les femelles, notamment sa mère Marine, tiennent à le garder sous leur aile, ou plutôt sous leurs nageoires, et ne l’autorisent pas à côtoyer les mâles de la tribu.
Excédé qu’on le traite comme un nourrisson et désireux de montrer ce qu’il vaut, Katak part en solitaire à travers le fleuve Saint Laurent vers l’Arctique, afin de retrouver son papi, qui s’appelle également Katak. Le cétacé a rejoint il y a longtemps les méandres de l’océan, sans savoir qu’il allait devenir père. Or aujourd’hui la grand-mère de Katak, dont la santé ne tient plus qu’à un fil, souhaite plus que tout revoir son amour de jeunesse avant de mourir… S’il réussit à localiser Katak-le vieux, Katak pourrait donc lui permettre de réaliser son rêve.
Mais cette recherche va être semée d’embûches, car notre baleineau fera, durant sa grande expédition, de drôles de rencontres. Notamment celle de Jack Knife, un épaulard sanguinaire qui doit son nom à son aileron aigu comme un couteau, de Jack-Lyn, sa fille, qui fera en revanche tout pour venir la rescousse de Katak, et d’un esturgeon à gros nez, Cyrano qui deviendra son compagnon d’aventure
A partir de quel âge ?
Katak, le brave béluga est un film qui s’adresse aux enfants dès 4-5 ans.
L’avis de MAFAMILLEZEN
Dans la partition maritime de Katak, le brave béluga, il y a de jolies notes, mais aussi quelques coups d’épée dans l’eau. Ce qui séduit, c’est l’audace et la volonté d’émancipation du petit héros, lassé d’être infantilisé et/ou d’être considéré comme le vilain petit canard du groupe. Katak va prendre son destin en main et entreprendre une belle quête pour offrir un dernier bonheur à sa mamie, seule à savoir percevoir son courage et sa maturité derrière des apparences…
Ce qui est intéressant aussi, que c’est que ce long-métrage distille sans en avoir l’air un certain nombre de messages écologiques. On y évoque ainsi les nuisances sonores générées par les multiples bateaux naviguant sur le fleuve Saint Laurent, qui interfèrent avec les chants qu’utilisent les bélugas pour communiquer, s’orienter et s’alimenter (les bélugas peuvent produire jusqu’à 150 000 chants différents !) alors que cette espèce est déjà très menacée. Ici, c’est Estelle, la tante de Katak, qui en pâtit puisqu’elle perd son bébé à cause du bruit assourdissant engendré par les pales d’un navire. On y parle aussi des ravages environnementaux des plateformes de forage d’hydrocarbures, que nos cétacés appellent les « fouisseurs », et on suit les mésaventures d’un pauvre ours blanc, affamé à force de ne plus trouver de quoi se nourrir sur la banquise où la fonte des glaces a décimé la faune.
Si Katak, le brave béluga vaut la peine d’être vu par les tout-petits, c’est également parce qu’il célèbre la force de l’amitié, notamment à travers le personnage de Cyrano, qui accepte de cheminer avec Katak vers les eaux froides du Nord, auxquelles il n’est pas du tout habitué et d’où il repart avec un rhume carabiné….
Ce que l’on déplore en revanche, c’est que cet opus ne fasse pas preuve de davantage d’originalité. On a l’impression d’y retrouver une multitude de références inspirées par d’autres productions d’animation, du Monde de Némo aux Aventures de Ricky en passant par L’âge de glace. Et le graphisme des différents animaux, parfois assez rudimentaire, voire assez piquant pour les yeux pour quelques-unes de nos créatures aquatiques, aurait gagné à être plus travaillé et harmonieux.
Katak, le brave béluga
Réalisé par : Christine Dallaire-Dupont et Nicola Lemay
Avec les voix de : Alexandre Bacon, Yves Jacques, Ludivine Redin
Genre : Animation
Durée : 1h22
Sortie au cinéma : le 25 octobre 2023
Dès 4 ans
CONCOURS : A gagner 5 entrées pour 2 personnes du 16 au 24 octobre 2023 dans l’espace Concours !
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