Le père Noël : une croyance de l’enfance.

Blog Le père Noël : une croyance de l’enfance.

Par Corinne Mathieu le

Faut-il laisser croire son enfant au père Noël ?

Chaque année à Noël, des parents se posent la question de savoir s’il faut entretenir ce mythe. Certains culpabilisent de mentir à leurs enfants alors que d’autres y voient l’occasion de transmettre quelque chose de magique, de merveilleux.

Comment se construit ce mythe ?

Les jeunes enfants croient au père Noël. Qu’est-ce qui les conduit à adhérer à ce mythe ?

La première raison vient du fait que les enfants croient à ce que leurs disent leurs parents. Ils nous font confiance et ils n’ont pas d’autres moyens que de s’adosser aux sources d’informations dont ils disposent.

Ensuite, tout leur entourage leur parle du père Noël, les membres de la famille, les copains d’école, les professeurs des écoles. Les nombreux témoignages renforcent l’idée que le père Noël existe.

Enfin, toute une mise en scène conduit à apporter des preuves à l’enfant. Les cadeaux sont installés près du sapin, une fois les enfants couchés. Ils ont écrit leur lettre au père Noël. Ils peuvent voir le père Noël dans la rue. Les adultes contribuent à installer une atmosphère propice à cette croyance et à l’alimenter par toute une série de manifestations concrètes.

Comment ne pas y croire lorsque tout est fait pour porter le petit enfant à y croire ?

Quand cesse t-il d’y croire ?

Vers l’âge de 7 ans en moyenne, les enfants cessent de croire au père Noël. C’est à cet âge que l’enfant se pose des questions. Sa représentation du monde, plus rationnelle l’invite à revoir ce mythe. Des éléments externes viennent contredire cette croyance. Les éléments fantastiques de la légende lui apparaissent invraisemblables. « Comment fait le père Noël pour faire le tour de la terre en une nuit ? ». « Comment sa hotte ou son traîneau peuvent contenir tous les jouets distribués aux enfants ? » « Comment peut-il entrer par la cheminée ? ». Les réflexions de l’enfant guident les parents dès quelles apparaissent.

D’une façon générale, lorsque l’enfant commence à avoir des doutes, mieux vaut lui dire la vérité. Comment s’y prendre pour que cette rupture se produise en douceur ?
Il ne s’agit pas de lui dire la vérité de manière abrupte car l’effondrement de la croyance à des chances d’être mal vécue. Mieux vaut alors lui retourner ses questions. A ton avis ? Qu’est-ce que tu en penses toi ? S’il a réuni des soupçons, il est prêt à entendre.car il réalise que le mythe montre des signes de faiblesse.

Qu’en est-il du mensonge des adultes ?

Que les parents se rassurent, il y a de fortes chances pour que l’enfant s’interroge sur le devenir de ses cadeaux et oublie le « mensonge ». Mieux vaut alors lui indiquer qu’il recevra toujours des cadeaux. Puis, s’il a des frères ou sœurs plus jeunes, vous pouvez lui demander de garder le secret. L’élever au rang des « grands » contribue à accompagner sa maturité. Il s’agit alors d’une sorte de rite initiatique dont l’enfant tire prestige. Mis dans la confidence, l’enfant a l’impression de partager quelque chose du monde des adultes.

Corinne Mathieu – Coach familial.
Coach professionnel certifiée, créatrice de Tamaji (www.tamajicoaching.org), elle croise l’efficacité des outils de coach avec sa compétence de psychologue du travail.
Dans les situations de tension familiale, elle obtient que chacun parle, sans violence, aux autres, en conjuguant leurs valeurs et leurs besoins à tout membre de la famille.

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