Ferdinand, mignon mais trop sage

Blog Ferdinand, mignon mais trop sage

Par Bénédicte Flye Sainte Marie le

Affiche Ferdinand

Carlos Saldanha, le papa de la saga de L’Age de glace et de Rio 1 et 2 revient égayer les écrans avec Ferdinand, un long-métrage touchant auquel il manque cependant un petit grain de folie et d’originalité.

Ferdinand : l’histoire

On ne choisit pas l’endroit où l’on vient au monde. Ferdinand a quant à lui vu le jour à la Casa Del Toro, un site d’élevage qui fournit les spécimens les plus remarquables aux grands matadors de la région. Et  qui envoie les autres, moins combatifs, directement vers le lugubre abattoir des environs. C’est après avoir vu son père partir pour son dernier voyage que Ferdinand, jeune taurillon, s’échappe de cette ferme maudite.

Il a la chance ensuite d’être recueilli par Nina, une petite fille et son père, bienfaiteurs auprès desquels il peut à loisir renifler les fleurs qu’il adore, jouer et grandir. Les années passent avant que Ferdinand devienne un colosse d’une tonne aux immenses cornes…

Mais ce bonheur parfait s’enfuit lorsque Ferdinand, suite à un concours de circonstances, est capturé et renvoyé à la Casa Del Toro. Il y retrouve certains de ses anciennes vieilles connaissances d’enfance et se battra à leurs côtés, après avoir vaincu leurs réticences, pour leur permettre d’échapper à un destin tout tracé de chair à torero…

A partir de quel âge ?

En dépit de ses mensurations surdimensionnées, notre charmant Ferdinand n’a pas de quoi effrayer une mouche. A aller voir donc crainte dès 5 ans !

L’avis de MAFAMILLEZEN

Rien à dire sur le graphisme et l’animation, modernes et dynamiques, comme toujours dans les productions Blue Sky. On aime aussi beaucoup le héros, Ferdinand, dit Ferdie, bovin aux tendances pacifistes qui préfère se rouler dans l’herbe plutôt que d’aller livrer bataille. Et qui voudrait qu’on arrête de le juger uniquement sur son apparence de brute. Oui, il y a un petit cœur qui bat (fort) chez celui que ses voisins de box surnomment le taureau Pâquerette !

Les autres protagonistes sont aussi réjouissants. Notamment la chèvre Lupe, biquette survoltée à la dentition anarchique qui croit avoir trouvé en Ferdie le champion et l’ami qu’elle a attendu toute ta sa vie. Les hérissons chapardeurs Uno, Dos et Quatro, toujours enjoués sauf quand on leur demande ce qu’il est advenu de leur camarade Tres.  Angus, un Highland bigleux qui rate toujours ses charges à cause de la frange qui lui voile le regard. Ou les trois chevaux allemands, aussi snobs et hautains que des Karl Lagerfeld sur sabots.

Mais cette galerie de personnages ne suffit pas à faire de Ferdinand une complète réussite. A vrai dire, il y a pas mal de temps morts dans le récit qui font qu’on se surprend parfois à écraser un bâillement. Et pas assez d’humour non plus pour remporter la mise. A trop hésiter entre l’émotion et le rire, le film se perd un peu.

Et on regrette qu’il ne prenne pas davantage parti, pour ou contre la corrida et en faveur de la cause animale. Le message transmis dans Ferdinand, un peu flou, semble conçu pour ne fâcher ni l’un ni l’autre camp, ce qui lui enlève pas mal de piquant…

Film réalisé par : Carlos Saldanha
Genre : Animation
Sortie au cinéma : le 20 décembre 2017
Durée : 1h16
A partir de : 5 ans

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