Pinocchio aux couleurs toscanes

Blog Pinocchio aux couleurs toscanes

Par Eliane de Thoisy le

Film d’animation
Adapté librement de : Le Avventure di Pinocchio de Carlo Collodi
Réalisé par : Enzo d’Alò
Sortie au cinéma le : 20 février 2013
A partir de : 4 ans
Durée : 1h20

Cinquième long-métrage du réalisateur, scénariste et musicien napolitain Enzo d’Alò. Un de ses films précédents, La Mouette et le Chat, a obtenu en 1999 un Ruban d’argent au Festival de Taormine et le Prix du public au Festival de Montréal.

Pour qui ?

Un film dans lequel on peut plonger dès 4 ans comme dans un beau livre d’images… Une histoire réaliste et fantastique à la fois, faite d’une succession de tableaux aux couleurs vives, avec des collines pleines de soleil, des monstres marins effrayants, une île aux jouets qui se transforme en piège pour enfants naïfs … le tout revisité picturalement, et magnifiquement, par l’illustrateur Lorenzo Mattotti dont l’album éponyme (réédité en 2012 chez Hellium/Actes Sud) a inspiré la version animée.

L’histoire du film 

Geppetto, un pauvre menuisier italien, fabrique dans un morceau de bois un pantin qui pleure, rit et parle comme un enfant. Une marionnette qu’il nomme Pinocchio et qu’il aime comme le fils qu’il n’a pas eu. Désobéissant et volontiers menteur, Pinocchio va se laisser entraîner dans de nombreuses et terrifiantes aventures. Heureusement, la Fée aux cheveux bleus veille sur lui…

L’avis de MAFAMILLEZEN

Quand on sait qu’Enzo d’Alò a cherché pendant plus de douze ans la manière la plus originale et la plus juste d’adapter une nouvelle fois l’histoire la plus populaire d’Italie, on se dit qu’il a bien fait de prendre son temps… Remontant à la source de l’œuvre, le réalisateur livre un petit bijou de réflexion sur l’enfance « en construction » et sur les relations père-fils.

L’enfance, qui se construit souvent de façon anarchique et inattendue, avec ce désir irrationnel d’aller explorer l’inconnu et ses dangers : Pinocchio ne tire pas leçon de ses mésaventures, il recommence sans cesse à faire des bêtises, il est attiré par ce qui brille, et il en oublie en un rien de temps ses bonnes résolutions… Et la transmission père-fils, qui se réalise avec le temps, au rythme d’espoirs déçus et de renoncements : Geppetto fabrique son Pinocchio comme un prolongement de lui-même, mais le pantin qui prend vie lui échappe avec une naïveté désarçonnante, et il doit attendre que l’enfance passe… La métaphore est simple et belle.

Comme le graphisme, somptueux précis d’histoire de l’art italien (les images qui défilent sont de véritables tableaux) qui nous entraîne, de villages perchés en vastes champs de cyprès, sur les traces de l’écrivain toscan.

Vous avez aimé cet article ou bien vous voulez réagir ?

Articles en relation

Envie de réagir à cet article, de donner votre avis ou de partager votre expérience ? Je prends la parole !

  1. trés joli dessin animé

Les commentaires sont clos.

A lire aussi dans la rubrique Ma Famille

Plus d’articles sur MAFAMILLEZEN